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Yves Adams

Comment puis-je protéger mon jardin des sangliers ?

Le terrain de notre lectrice Lutgarde mesure environ un hectare. La semaine dernière, elle a reçu deux fois la visite d'un groupe – ou d'une compagnie pour les connaisseurs – de sangliers qui ont retourné une bonne partie de son jardin. Vivre au plus près de la nature peut être sympathique, mais les dégâts que ces animaux ont causés sur leur passage ne sont pas les bienvenus.

Qu'est-ce que les sangliers cherchent dans mon jardin ?

L'époque où l'on ne croisait des sangliers que dans les forêts ardennaises est bel et bien révolue. Il arrive aussi dans d'autres recoins de la Wallonie, dans le Limbourg et dans le Brabant flamand de devoir freiner brusquement parce qu'une famille de sangliers veut traverser la route. Un indice évident que nos bois représentent un habitat attrayant pour ces superbes animaux !

Les sangliers sont réputés être des gloutons invétérés – et c'est peu de le dire. Quand ils sont en quête d'un repas nourrissant, ils peuvent atterrir dans les jardins à proximité des forêts où ils vivent, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils ne jouent pas aux paysagistes. En fouillant la terre de leur groin, ils retournent tout dans l'espoir de déterrer leur portion quotidienne de noix, de racines et de petits animaux. Et cela laisse des traces !

Durant les années de mât où les arbres produisent beaucoup de glands et de faînes (qui tombent ensuite au sol), les sangliers s'acharneraient à compléter leur menu grâce à des sources de protéines supplémentaires comme les vers de terre et les larves de tipules. Ils peuvent alors retourner la terre jusqu'à 50 centimètres de profondeur, ce qui est plutôt embêtant si vous rêvez d'une pelouse nette. Pourtant, les sangliers accomplissent un travail précieux pour l'écosystème de nos forêts. En labourant la terre, ils donnent une chance aux plantes qui ne pourraient pas germer sans aide. En bref, la présence de sangliers est une vraie plus-value pour les zones naturelles. Peut-être que leur visite dans nos jardins n'a finalement pas que du négatif.

Quelques mesures préventives

Si vous préférez toutefois éviter les actes de vandalisme dans votre jardin, mieux vaut tenter l'une des techniques suivantes.

Une clôture sur mesure

Les sangliers sont des animaux puissants qui ne reculeront pas devant un simple grillage tendu entre deux piquets. Faites en sorte que votre clôture mesure au minimum 1 mètre de haut, utilisez des poteaux solides et une grille de minimum 2 millimètres d'épaisseur dont la distance entre les mailles n'excède pas 10 centimètres. Pour décourager ces gloutons obstinés, enfoncez votre grille de 20 centimètres dans le sol.

Un fil électrique

Cette solution est un peu plus chère, mais vous pouvez opter pour une clôture électrifiée autour de votre terrain. Combinez trois fils électriques de 20x40x60 centimètres ou achetez une clôture électrique aux mailles serrées (max. 10 cm). Sachez cependant que cette technique demande davantage d'efforts : si de la végétation entre en contact avec les fils électriques, cela provoquera une perte de courant et l'effet dissuasif de la barrière disparaîtra. Il vous faudra donc tondre régulièrement les bords de votre terrain !

Des mannequins qui bougent

À l'instar de nombreux animaux, les sangliers n'apprécient pas les mouvements soudains, surtout s'ils sont imprévisibles. Un mannequin qui flotte au vent tel que ceux que l'on voit parfois chez les concessionnaires tiendra les oiseaux et les sangliers à distance. Un seul mannequin sera suffisant pour un terrain d'un hectare, mais n'oubliez pas de le déplacer de temps à autre pour éviter que les animaux ne s'habituent à sa présence.

Le bruit

Les détonations et autres bruits forts effraient les sangliers. Vous pouvez produire les décibels nécessaires à l'aide d'un canon à gaz ou d'un autre système du même acabit pour chasser les visiteurs indésirables de votre terrain, mais ne perdez pas de vue que beaucoup d'animaux s'habituent rapidement à ce vacarme. Changez donc de temps à autre le bruit émis et déplacez la source sonore à un autre endroit. Et surtout : évitez de causer des nuisances sonores à vos voisins et au reste du quartier.

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