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Jeroen Mentens

Les parcs éoliens de la mer du Nord : de l'énergie verte qui prend soin de la nature

Si nous voulons remplir les objectifs des Accords de Paris et de l'Agenda 2030 des Nations unies, nous avons encore du pain sur la planche. C'est pourquoi le WWF se consacre au développement de l'énergie renouvelable en mer du Nord tout en s'assurant que les infrastructures aient un impact minimal sur la vie marine.

Le climat souffre terriblement, tout comme la biodiversité, et nos ressources naturelles s'épuisent petit à petit. Si nous continuons sur cette voie, nous n'avons aucune option. Un avenir à l'empreinte carbone neutre nécessite que nous passions le plus vite possible à l'énergie 100 % renouvelable. Le hic ? Cet objectif n'est pas encore atteignable avec notre infrastructure actuelle... Il est urgent d'agir, que ce soit sur terre ou en mer.

Construction durable de parcs éoliens

Le WWF recherche sans cesse des idées pour construire un avenir dans lequel l'humanité pourrait vivre en harmonie avec la nature tout en conservant la biodiversité. Le développement et l'utilisation durables d'énergie renouvelable en mer du Nord s'intègrent donc parfaitement à ce projet. Si nous nous contentons d'installer des éoliennes dans la mer sans tenir compte du réseau des aires marines protégées (MPA's), ce projet à l'origine bien intentionné pourrait rapidement provoquer une catastrophe naturelle pour les écosystèmes marins.

L'expansion rapide des infrastructures éoliennes modifie drastiquement l'aspect de la mer et le paysage côtier, mais peut aussi continuer à altérer l'habitat de divers plantes et animaux – ainsi que de quelque 200 millions d'habitants répartis sur les côtes européennes. Pour éviter ces désagréments, la création de parcs éoliens offshore doit être mûrement réfléchie. 

Windmolenpark Noordzee
Yves Adams

Respect des zones vulnérables

Pour continuer à restaurer et protéger la biodiversité de la mer du Nord autant que faire se peut, le WWF a posé deux exigences :

  • Les futurs parcs éoliens offshore ne peuvent pas être placés dans des aires marines protégées ou dans tout autre région à forte valeur écologique pour les espèces vulnérables (et les projets déjà existants doivent être réexaminés en fonction de la législation pertinente).
  • Les parcs éoliens doivent utiliser au mieux l'espace disponible, soutenir la résilience des océans, respecter la nature et appliquer à tout moment le principe de précaution.

À l'heure actuelle, nous manquons encore d'une gestion efficace pour le réseau de régions marines protégées en mer du Nord – comme une sorte de plan d'aménagement du territoire marin –, pourtant bien nécessaire pour la gestion durable du milieu marin quand on souhaite se lancer dans un projet d'énergie renouvelable. La création d'un tel réseau, qui s'étendrait sur plusieurs pays européens en raison de la situation de la mer du Nord, est la priorité principale du WWF. Ce n'est que si les pays concernés partagent la même vision à long terme et travaillent de concert pour identifier, sélectionner et protéger les régions les plus adaptées que les futurs parcs éoliens offshore seront un succès pour l'humanité et la nature.

Une transparence de A à Z

Quelles conditions doivent être remplies pour qu'une aire marine puisse entrer en ligne de compte pour accueillir un parc éolien ? La sélection doit respecter une certaine procédure. On prend alors en compte de nombreux critères écologiques et normes, mais il faut également faire des analyses du cycle de vie. En bref, ces analyses reprennent les effets que chaque stade du processus peut avoir sur l'environnement, depuis le projet et la construction jusqu'à l'exploitation et le démantèlement. Si un effet indésirable est constaté durant l'un de ces stades, des mesures doivent être prises pour minimiser ou compenser cet effet.

Pour le WWF, une surveillance indépendante et une communication transparente concernant ces effets sur l'environnement est une condition sine qua non. L'organisation de protection de la nature veut rendre accessibles toutes les informations afin que tout un chacun puisse avoir connaissance du projet et en tirer des leçons pour l'avenir.

Belgische offshore windturbines
Jeroen Mentens

Plus de technologie sur mesure pour la nature

Pour le WWF, il y a encore de sérieux efforts à fournir sur le plan technologique, et pas seulement concernant le développement de nouvelles technologies avec un impact minimal sur l'environnement, technologies qui doivent être mises en place durant les différents stades de développement des parcs éoliens offshore. Le WWF souhaite aussi plus d'études scientifiques indépendantes qui répertorieraient les effets secondaires des parcs éoliens sur les écosystèmes de la mer du Nord et s'attaqueraient aux problèmes relevés, par exemple les éoliennes qui perturbent le trajet des oiseaux migrateurs ou encore la pollution sonore sous-marine occasionnée pendant la construction et l'exploitation d'un parc éolien.

Le WWF souhaite également que l'énergie utilisée soit 100 % renouvelable. Pour atteindre cet objectif, il soutient des initiatives et des études sur la durabilité, le développement circulaire, la construction, l'exploitation et le démantèlement des parcs éoliens offshore. Un bon exemple : la création d'éléments circulaires renouvelables qui peuvent être réparés, remplacés ou retransformés en matières premières afin de pouvoir être réutilisés ou recyclés. Les métaux et minéraux utilisés doivent provenir de sources responsables et circulaires et non être obtenus via l'exploitation destructrice ou irresponsable des ressources terrestres, marines ou spatiales.

Plus forts ensemble !

Heureusement, le WWF n'est pas seul dans sa lutte pour protéger la mer du Nord des changements climatiques et de la perte de biodiversité. Greenpeace Belgium, Natuurpunt et Bond Beter Leefmilieu associent leurs forces sous le nom « 4Sea » pour développer une énergie éolienne aussi durable que possible dans de nouvelles zones offshore belges, dont certaines sont sous la protection de Natura 2000. En association avec la Belgian Offshore Platform (BOP) – une association d'investisseurs et de propriétaires de parcs éoliens en mer du Nord belge – , les associations environnementales belges espèrent ainsi trouver un équilibre entre nos besoins en énergie en augmentation constante et la conservation de notre environnement marin si fragile. En bref, plus d'énergie éolienne et plus de protection de la nature pour une mer du Nord à l'empreinte carbone neutre et écologique. 

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