Comment se défendre face aux tiques ?
Le début du printemps est généralement marqué par des températures en hausse, ce qui amène son lot d’invités indésirables : les tiques. Que risque-t-on ? Pourquoi nous attaquent-elles ? Comment s’en protéger ?
Même si les températures du début de ce mois d’avril ont été quelque peu différentes de celles que l’on attend au printemps, les tiques sont de sortie. Une morsure de tique est loin d’être agréable, mais elle peut aussi entraîner des conséquences beaucoup plus graves, comme la maladie de Lyme. Si seule une tique sur dix est infectée en Belgique selon Sciensano, mieux vaut tout de même se méfier.
Réduire les risques
Les tiques sont naturellement présentes dans les milieux humides et boisés, et se retrouvent dans tout le pays. Une simple balade dans la nature peut vous mettre en contact avec ces petites créatures. Premier conseil donc : couvrez au maximum vos membres lorsque vous allez vous promener pour éviter une rencontre fortuite et bien désagréable. Évitez si possible d’entrer en contact avec les hautes herbes, car c’est leur habitat préféré. De retour chez vous, recherchez d’éventuelles traces de présence et n’oubliez pas d’examiner également vos compagnons à quatre pattes quand ils rentrent de leurs balades. Vérifiez surtout les zones telles que l’arrière des oreilles, le cuir chevelu, les aisselles, le nombril, l’aine ou encore les genoux.
Une fois l’analyse minutieuse terminée, prenez une bonne douche pour vous débarrasser des spécimens que vous n’auriez pas vus. Rien à signaler ? C’est une bonne nouvelle. Si vous tombez par contre sur un hôte imprévu, ne paniquez pas.
Que faire en cas de morsure ?
Mieux vaut retirer la tique le plus vite possible ; plus elle restera sur votre peau, plus elle risquera de vous infecter. En se nourrissant, la tique peut en effet transmettre une bactérie appelée borréliose, qui est la principale cause de la maladie de Lyme (aussi nommée borréliose de Lyme). Utilisez une pince spécifique pour enlever la tique et ne la maniez surtout pas à mains nues. Veillez également à ne pas séparer la tête du corps, car la tête seule peut suffire à vous infecter. Stressée, la tique pourrait régurgiter directement sous votre épiderme. Pour ce faire, attrapez la tique le plus près possible de votre peau et tournez délicatement jusqu’à l’avoir retirée entièrement. Désinfectez enfin la zone qui a été mordue.
Surveillez la plaie durant les semaines qui suivent, et prenez contact avec votre médecin si une auréole rouge, l’érythème migrant, apparaît et se développe. Les symptômes associés à la maladie sont des maux de tête, des douleurs musculaires, de la fatigue et éventuellement de la fièvre. Rassurez-vous cependant : ce n’est pas parce que vous avez été mordu.e que vous allez forcément développer la maladie de Lyme, qui n’apparaît que dans 1 à 2 % des cas. Il existe en outre des antibiotiques pour éviter que la maladie n’évolue.
Signaler les morsures
Saviez-vous que 45 % des morsures de tiques se produisent dans votre jardin ? Les régions de Namur, du Brabant wallon et du Luxembourg font partie des régions où il y a le plus de morsures par habitant. En 2019, 79 morsures par 100 000 habitants ont été recensées en Wallonie contre seulement 53 en Flandre et 6 à Bruxelles. Si vous faites partie des malchanceux qui ont été mordus, vous pouvez le signaler sur TiquesNet, le site de Sciensano qui recense les morsures de ces petits acariens en Belgique.
Vous pouvez aussi tenter de voir combien de spécimens compte votre jardin en traînant un drap blanc sur l’herbe. Les couleurs claires vous permettront en effet de mieux repérer les petites bestioles. Procédez de préférence dans l’après-midi, quand l’humidité du matin a eu le temps de s’évaporer, car les tiques adorent les environnements humides. En Flandre, une initiative de l’Université d’Anvers appelée Teek a Break invite les citoyens à recenser les tiques présentes dans leur jardin, mais aucun projet similaire n’a vu le jour en Wallonie.
