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Promenade GPS avec torrents

Envie de vous promener dans la nature quand le thermomètre affiche plus 25°C ? OK, à condition de rester proche de l’eau ! Via des sites Web proposant des promenades GPS, vous pouvez sélectionner et télécharger des treks personnalisés en quelques clics de souris. C’est pratique, même si vous cela peut réserver quelques surprises.

En tant que promeneurs passionnés, nous savons depuis longtemps que la Ninglinspo n’est pas la seule rivière de montagne en Belgique. Et nous savons aussi où trouver les alternatives. Via RouteYou, nous avons cherché un itinéraire qui réponde à nos critères : 4 heures de marche maximum, la plupart non asphalté, un paysage varié et à l’écart des foules. Dans la région de Spa, nous avons mis le doigt sur une promenade baptisée "De cascade en cascade" qui traverse deux rivières de montagne : la Statte et la Hoëgne. Plus il y a de l’eau, plus on s’amuse !

Marche arrière !

D’après la description, dans la deuxième partie de la promenade le long de la Hoëgne (10 points à qui sait prononcer son nom), il était inscrit : « fini de se reposer ». Nous avons donc décidé d’inverser le parcours et nos jambes nous ont remerciés de leur avoir épargné une montée raide en seconde moitié de rando. Bien vu : parce que nous sommes partis tôt, le nombre de marcheurs le long de la Hoëgne était limité. À part quelques marcheurs nordiques, un coureur de trail fanatique et un homme en pleine méditation, nous n’avons croisé personne et avons atteint le sommet seuls.

Hourra, on est au sommet ! Jusqu’à ce que nous réalisions que nous avions manqué un virage et que nous n’étions pas censés atteindre ce sommet. Les nombreuses roches et autres caillebotis et petits ponts nous ont obligés à passer en pilote automatique et à ne plus suivre la promenade indiquée par le GPS. Nous avons donc dû redescendre un peu. En chemin, nous nous sommes demandés pourquoi il y avait tant de mousse sur la rivière. Cela faisait penser à une contamination de l’eau, mais des recherches nous ont appris qu’il s’agissait en fait de « gâteaux de Savoie » ce qui indique la présence d’une eau très pure. La puissance de l’eau en mouvement provoque une sorte de « saponification » des particules d’humus et d’argile présentes dans la rivière.

Pieds mouillés

En arrivant à l’embranchement manqué, le GPS nous a envoyés sur une route plus haute via un chemin en pente raide. Cela faisait du bien de ne pas devoir faire attention où nous mettions les pieds. Un peu plus loin, l’itinéraire nous a envoyés directement dans la forêt. Via une succession de larges couloirs coupe-feu, la route nous a conduits dans la vallée suivante. Malheureusement, les coupe-feu n’étaient pas tondus et la rosée du matin présente sur l’herbe jusqu’à hauteur des genoux a traversé nos chaussettes et nos chaussures. C’est reparti pour les pieds mouillés !

C’est parfois le cas avec les promenades GPS : elles ne sont pas aussi bien entretenues que les promenades jalonnées de panneaux de signalisation. De quoi les rendre juste un peu plus aventureuses. Les hautes herbes humides nous ont permis de rencontrer un bel insecte. Sur le chemin, nous avons vu d’innombrables micropapillons ainsi qu'un magnifique Tristan.

Des roches et des oiseaux

Après une promenade tranquille — en comptant un arrêt au stand sur un banc — nous avons derechef été envoyés dans la forêt. Nous sommes arrivés dans une clairière comptant de nombreux rochers, où des tourelles empilées de manière artistique ont rendu le passage plus difficile. Pendant un moment, nous ne savions plus exactement où nous pourrions rejoindre la Statte. Nous nous sommes pourtant retrouvés dans la vallée voisine après avoir franchi un champ de fougères. La Statte s’est révélée être plus calme que la Hoëgne, avec plus de vaguelettes ondulantes plutôt que tourbillonnantes. Mais l’effet « ouaw » était malgré tout bien présent. 

Nous entamons la descente et croisons régulièrement des promeneurs venant en sens inverse. Des sentiers et des ponts ont également été aménagés pour permettre la descente. Le cri d’un oiseau de proie en chasse nous a fait lever les yeux. Au loin, des oiseaux plutôt nerveux volaient au-dessus de la surface de l’eau. Peut-être s’agissait-il de cincles plongeurs, ces petits oiseaux qui s’aventurent sur les rochers des rivières pour se nourrir d’insectes aquatiques ?

Des pieds encore plus mouillés

Avec 15 kilomètres au compteur, nous avons finalement atteint la ligne d’arrivée. Grimpette, escalade et maladresse ont mis nos organismes à rude épreuve et nous avons décidé d’accorder un répit à nos pieds en les plongeant dans l’eau froide de la rivière. Un intermède bienvenu car, entre-temps, le mercure avait déjà considérablement grimpé. Rafraîchis, nous avons pris le chemin du retour en rêvant déjà de notre prochaine sortie en pleine nature.

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