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Vers une nouvelle meute en Wallonie ?

Fin décembre, Akela, notre loup des Fagnes, semble avoir reçu un beau cadeau du Père Noël. Un autre loup a été repéré par une caméra de surveillance ! Une compagne potentielle ? Une hypothèse plus que probable au vu de la carrure du second individu. Pourrait-on enfin voir naître la première meute wallonne ?

Ce 25 décembre, la RTBF diffusait des images prises de nuit par une caméra de surveillance présente sur le territoire d’Akela. Notre loup wallon y est accompagné d’un deuxième individu, plus fin, qui correspondrait peut-être à une louve. Si une femelle s’installe définitivement dans les Fagnes, il se peut que le couple donne naissance à des louveteaux en automne et forme ainsi la première meute de Wallonie depuis le retour de l’espèce.

Akela, présent depuis 2018

À l’heure actuelle, la Wallonie ne compte qu’un seul spécimen définitivement établi sur son territoire : Akela, un mâle présent depuis deux ans et demi au moins. En 2019, quand son établissement semblait certain, le Réseau Loup a soumis la future appellation de notre canidé à un vote en proposant cinq noms : Akela, Romulus, Wolfgang, Lucky et Fagnus. C’est finalement Akela, référence au Livre de la Jungle et au totem scout, qui a remporté l’assentiment de la population avec 39,5 % des voix.

Pourtant, notre loup local n’est pas le premier à avoir traversé le sud de notre pays et plusieurs spécimens ont été observés en Wallonie. L’ADN retrouvé dans des excréments ou sur des proies prouve que minimum 8 loups différents se sont promenés à un moment donné dans les Fagnes ou le namurois. La plupart se sont révélés être des mâles, jusqu’à l’arrivée de notre nouvelle venue observée cet hiver et d’une autre femelle passée temporairement chez nous en avril 2020. La seule certitude est que la dernière femelle a non seulement rencontré Akela mais a également été acceptée, car les images montrent que les deux loups se suivent de près. Une bonne raison d’espérer la création d’une meute comme celle qui s’est installée dans le Limbourg.

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La Wallonie, un territoire idéal

Notre région est située à la jonction de deux voies de dispersion du loup. Nous partageons nos frontières avec l’Allemagne, point de transit des loups venant d’Europe centrale, et la France, qui accueille les loups originaires des Alpes. De plus, le sud du pays comporte encore de nombreuses forêts et par conséquent des proies de choix pour les loups, telles que le sanglier, le cerf élaphe ou le chevreuil.

Bonne ou mauvaise nouvelle ? Tout dépend du point de vue, mais la Wallonie n’a pas attendu que les dégâts soient légion pour lancer son Plan Loup en collaboration avec la Ministre de l’Environnement wallonne Céline Tellier, le DNF et le Département de l'Etude du milieu naturel et agricole (DEMNA). Ce plan prévoit une protection renforcée pour les loups, un meilleur recensement mais également des indemnisations pour les éleveurs dont les animaux seraient victimes des prédateurs ainsi que des kits de prévention et de protection temporaire.

Le retour de l’espèce signifierait un rééquilibrage naturel de la biodiversité, car les loups ont un impact positif sur la faune et la flore. Ils permettent en effet aux jeunes arbres et plantes de croître en éliminant le trop-plein d’ongulés sauvages. Il ne nous reste maintenant plus qu’à espérer que la dame se plaise dans nos régions et décide de rester pour former une famille.

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