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Faucon pèlerin

Le faucon pèlerin n’est pas seulement l’oiseau le plus rapide dans notre pays, c’est également l’oiseau le plus rapide du monde ! En piqué, sa vitesse peut frôler les 400 km/h. Et ces pointes de vitesse ne se font pas au-dessus de forêts isolées ou de vastes prairies... Notre faucon pèlerin sévit au-dessus même de nos villes !

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Reconnaître le faucon pèlerin (Falco peregrinus)

Le faucon pèlerin est un faucon robuste repérable au-dessus des villes. Il est possible de profiter de ses vols spectaculaires surtout pendant la saison de reproduction. Voici à quoi ressemble le faucon pèlerin :

  • haut du corps bleu-gris et tête sombre
  • menton et joues blancs avec favoris noirs
  • ventre couleur crème avec rayures horizontales
  • pattes jaunes et bec foncé
  • ailes pointues et queue courte
  • les oisillons sont bruns avec des rayures verticales
  • 46 à 54 cm de long, la femelle est plus grande que le mâle
  • une envergure pouvant atteindre 115 cm

Habitat

En Belgique, le faucon pèlerin passe généralement toute l’année près de son site de reproduction. Seuls les jeunes oiseaux osent migrer vers les pays voisins ou même voyager vers l’Italie, l’Espagne ou le Portugal. L’oiseau est plus présent qu’en Wallonie car il n’a pas à rivaliser avec la chouette blanche.

Par nature, cet oiseau de proie vit près de falaises abruptes, où il se reproduit dans des cavités peu profondes et des niches. Il ne construit pas lui-même un nid, se contentant d’un simple trou. Les hauts bâtiments des centres-villes rappellent au faucon pèlerin son habitat naturel. Et comme des nichoirs adaptés sont à sa disposition, il va même y nicher ! Le faucon pèlerin survole la ville et ne descend que rarement entre les bâtiments. En dehors de la saison de reproduction, le faucon pèlerin loge aussi parfois dans des espaces ouverts, de vastes zones agricoles ou des endroits riches en oiseaux migrateurs.

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Au menu

Un faucon pèlerin chasse en volant et attrape principalement des oiseaux en plein vol, bien qu’il ose parfois s’attaquer à une chauve-souris. Il fond en piqué sur sa proie à une vitesse impressionnante, depuis un poste d’observation ou lorsqu’il est en vol. L’oiseau capturé n’a pas beaucoup d’importance pour le faucon pèlerin. Les couples chassent parfois ensemble, l’un poursuivant et l’autre attaquant. En milieu urbain, l’oiseau de proie se nourrit souvent d’oiseaux de ville comme les pigeons et les mouettes.

Le faucon pèlerin et l’amour

Les faucons pèlerins atteignent la maturité sexuelle après deux ans. Ils commenceront alors à chercher une partenaire à l’automne, mais la parade nuptiale ne culminera qu’au printemps suivant. À cette occasion, les faucons pèlerins effectuent de magnifiques vols accompagnés de grands cris pour séduire leur partenaire. La parade nuptiale est d’abord très prudente. Si le mâle n’est pas au goût de la femelle, celle-ci n’hésitera pas à s’en débarrasser… COUIC !

Le mâle essaie donc d’impressionner sa femelle en lui apportant des proies. Il offre sa prise à la femelle en plein vol ou près du futur nid. Il lui montre toute sa bonne volonté et à quel point il fera un bon père. Mais cet apport de nourriture est aussi essentiel pour assurer une bonne ponte : la femelle a en effet besoin de beaucoup d’énergie supplémentaire pour rester en forme pendant la fabrication de ses œufs. Ce n’est qu’une fois le lien mutuel au sein du couple confirmé qu’ils commencent à s’accoupler. Ils le font plusieurs fois par jour, pendant environ une semaine — jusqu’à ce que tous les œufs (3-4) soient pondus.

La période d’incubation est d’un peu plus de 4 semaines. La femelle en particulier veille à maintenir les œufs bien au chaud. De temps en temps, le mâle la remplace pour qu’elle puisse aller chasser. Les poussins blancs et duveteux grandissent rapidement. Après trois semaines, ils exigent plus de nourriture que papa ne peut en apporter et maman part également à la chasse. La femelle s’occupe des quarts de nuit. Après 6 semaines, les jeunes déploient leurs ailes. Ils sont nourris pendant 2 à 3 mois supplémentaires par leurs parents, avant de gagner le vaste monde.

Faucon pèlerin
Faucon pèlerin

Relation avec l’homme

Dans les années 1960, le nombre de faucons pèlerins en Europe a chuté de manière drastique, l’oiseau ayant même complètement disparu en Belgique. La disparition de l’espèce est attribuée à l’utilisation de DDT et d’autres insecticides, dont les toxines se sont accumulées dans les prédateurs via leurs proies. Le poison a généré des coquilles d’œufs fragiles qui ne pouvaient plus supporter le poids du parent en train de couver.

Heureusement, le faucon pèlerin est de retour dans notre pays grâce aux efforts des organisations de conservation de la nature. Ce retour a été réalisé, entre autres, par la suspension de nichoirs sur de hauts bâtiments. Le premier couple a été repéré en 1995 et un an plus tard, le couple a engendré avec succès une première couvée. Cette naissance a eu lieu dans un nichoir à 80 mètres de hauteur, contre une tour de refroidissement à Doel. Aujourd’hui, le faucon pèlerin est le bienvenu dans les villes où pigeons et goélands représentent une nuisance. De plus en plus de nichoirs voient donc le jour.

Saviez-vous que le faucon pèlerin…

  • est tellement profilé qu’il est capable d’atteindre en piqué des vitesses sidérantes ? La vitesse de faucon pèlerin la plus élevée jamais mesurée est de 389 km/h ! Cette vitesse ne peut être atteinte que si l’oiseau peut « tomber en piqué » d’une hauteur considérable.
  • possède une cavité nasale adaptée qui le protège des collapsus pulmonaires (effondrements des poumons) lorsqu’il fond sur une proie à grande vitesse ?
  • atteint une vitesse « de croisière » de 100 km/h ?
  • voit jusqu’à 300 m de manière parfaitement nette ?