Aller au contenu principale
vilda-32755-konijn-aan-burcht-yves-adams-800-px-52734.jpg

Lapin de garenne

Vous avez surement déjà dû en croiser plein lors de vos ballades et randonnées. Le lapin de garenne, également appelé « lapin européen », « lapin sauvage » et « lapin des bois », est en effet l’un des mammifères les plus courants à observer dans la nature. On peut le retrouver à la lisière d’un bois, dans les prairies et même près des pistes des aéroports ou près des échangeurs d’autoroutes. Il faut cependant être attentif, il peut bondir et disparaître rapidement en faisant des zig-zag pour retrouver sa tranquillité. Le lapin est généralement plus actif au crépuscule. Sa présence est généralement trahie par de nombreux amas de crottes et de terriers.

kopie-van-wasbeer-fr.png

Reconnaître le lapin de garenne

Oryctolagus cuniculus

Le lapin de garenne fait partie de l’ordre des lagomorphes, dont font également partie les lièvres et les pikas. Ces animaux ont longtemps été classés dans la catégorie des rongeurs. Si ces deux classifications possèdent des éléments communs (pas de canines ni de premières prémolaires et une croissance continue des incisives), les lagomorphes ont notamment des incisives supérieures doublées qui sont recouvertes d’émail dur. Le lapin de garenne est plus petit qu’un lièvre brun, ses oreilles sont plus courtes et son pelage tire vers le gris.

  • Il peut peser jusqu’à 2,5 kg et mesurer entre 34 et 50 cm
  • Sa nuque arbore souvent une tâche rousse, le contour de ses yeux est blanc
  • Ses oreilles sont longues, jusqu’à 18 cm, et toujours dressées
  • Ses pattes arrières sont plus longues que celles de devant
  • La femelle possède une tête plus longue et fine que le mâle
  • Sa queue mesure entre 4 et 8 cm et a le dessous très blanc
  • Son pelage est discret pour se fondre dans son environnement

Au menu

Si le lapin de garenne est un herbivore strict, il ne fait pas trop le difficile concernant sa nourriture. Il peut tout manger ! Il est aussi opportuniste. Son menu varie en fonction du milieu qu’il fréquente mais il se compose essentiellement de graminées, comme le blé, l’avoine ou le bambou.

Outre les plantes herbacées cultivées ou sauvages, il peut aussi se rabattre sur des racines, l’écorce des arbres (ce qui crée des dégâts dans les plantations forestières), sur des pousses ou encore des légumes. On l’imagine d’ailleurs toujours en train de manger des carottes ! Le lapin est aussi cæcotrophe : il peut ingérer ses propres excréments qu’il vient tout juste de déféquer. Il digère donc deux fois. A noter qu’il va surtout s’alimenter en fin de journée et jusqu’en milieu de nuit.

Habitat

Les habitats du lapin de garenne sont multiples car il s’adapte très bien à différents milieux. Ce n’est pas pour rien qu’on les retrouve parfois dans des aérodromes ou les parcs des grandes villes, on l’aperçoit même à la butte de Waterloo et à la base militaire de Beauvechain.

On peut aussi bien le retrouver dans les plaines, que dans la montagne ou dans terrains argileux et sablonneux. Il préfère néanmoins quand le sol est sec, il a horreur de zones humides et celui-ci doit être profond, meuble et bien drainé. Il va donc préférer les bois clairs, ronciers, haies, dunes, landes, friches… Il a en effet besoin de ce type de sol pour creuser des terriers.

Ceux-ci sont construit avec des galeries ramifiées que l’on appelle… des garennes ! Voilà d’où vient son nom. S’il est impossible de creuser des terriers, le lapin va alors s’abriter sous des tas de bois, des fentes, des caches… Son espace vital peut grimper jusqu’à 4ha s’il vit en colonies. Il va y marquer son territoire, sans oublier l’entrée de son terrier en l’entourant de crottes et d’urine.

vilda-83203-konijn-aan-konijnenpijp-yves-adams-800-px-52732.jpg

Le lapin de garenne et l’amour

L’expression « chaud lapin » n’est pas dû au hasard. Sans surprise, le lapin est très actif sexuellement. Il est capable de copuler toute l’année avec différents partenaires. Pas question d’être exclusif ! Ces mammifères se reproduisent en moyenne 4 à 8 fois par an. Les femelles peuvent être en chaleur la plupart des mois, sauf à l’automne.

Les portées comptent entre 3 et 12 petits, après une gestation de trente jours qui intervient surtout entre février et août. Cela en fait des lapereaux ! Les femelles mettent bas dans ce que l’on appelle une rabouillère, un terrier d’accouchement. Les bébés naissent nus et les yeux fermés. Ils arrivent à chercher l’une des six tétines de leur maman grâce à un odorat très développé. Ils seront sevrés après quatre semaines. La maturité sexuelles débutent à 3,5 mois pour les femelles et 4 mois pour les mâles.

En se consacrant autant à la survie de son espèce, ce lapin parvient à résister davantage aux maladies et aux prédateurs. Néanmoins, cela risque de ne plus être suffisant, la population est en sérieux déclin depuis une vingtaine d’années, en Wallonie comme dans partout dans le monde.

vilda-50982-jonge-wilde-konijntjes-yves-adams-800-px-52733.jpg

Relation avec l’homme

Ce petit lagomorphe n’est pas beaucoup aimé des jardiniers. Il peut en effet faire de gros dégâts dans les cultures agricoles, les forêts et les jardins si de nombreuses colonies y sont installées. Ils peuvent manger ce qu’ils trouvent dans les potagers et creuser de nombreux terriers notamment. Pour les éloigner, des jardiniers préfèrent installer une clôture aux mailles serrées autour de leurs précieux légumes.

L’une des principales menaces qui pèsent sur le lapin est les chasseurs. Si l’espèce est quasi menacée, elle reste considérée comme du gibier. Les automobilistes sont aussi problématiques. Les lapins sont très régulièrement écrasés sur les routes.

Saviez-vous que ?

  • il doit sans cesse ronger afin d’user ses dents qui poussent de manière continue ?
  • le lapin de garenne est la souche des lapins domestiques ?
  • cette espèce vit en colonies ? Les groupements peuvent rassembler des dizaines d’individus dont les terriers communiquent. Ce sont les lapins dominants qui dirigent les colonies.
  • dans les années 1950, le nombre de lapins sauvage a considérablement été réduit ? Une maladie contagieuse nommée myxomatose a eu des effets ravageurs. Leur disparition aurait des effets conséquents sur la biodiversité et l’équilibre de la végétation.