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Rollin Verlinde

Mulot sylvestre

Ce petit mammifère appartient à la famille des souris, ou muridés. Ce rongeur est assez commun en Belgique et n'est pas facile à distinguer des autres souris...

Tout sur le mulot sylvestre

Reconnaître le mulot sylvestre

Apodemus sylvaticus

Les caractéristiques suivantes vous aideront à déterminer avec plus de précision si vous vous vous trouvez face à un mulot sylvestre :

  • il mesure entre 7,5 et 10 cm de long, de la tête à la base de la queue
  • son dos est beige et son ventre est blanc
  • il présente souvent une tache jaunâtre sur la poitrine, qui ne forme en aucun cas un collier
  • son dos est souvent orné d'une strie foncée
  • il possède une longue queue de 7 à 11,5 cm de long qui compte 130 à 180 anneaux
  • le bout de sa queue est plus clair
  • il a de petites pattes antérieures composées de quatre doigts
  • et de petites pattes postérieures composées de cinq doigts
  • il possède de grandes oreilles rondes
  • il présente de grands yeux foncés
  • son museau est court et orné de longues moustaches

Au menu

Les mulots sylvestres dorment le jour et partent à la recherche de nourriture pendant la nuit. Ils sont particulièrement actifs lors des nuits chaudes et pluvieuses, car ils ont moins de risques d'être entendus par leurs prédateurs tels que les chouettes, les hiboux et les belettes. Le mulot n'est très exigeant : son menu se compose de graines, de baies, de mousse, de tiges, de feuilles et de champignons, mais aussi de petits encas animaliers comme les araignées, les limaces et les coléoptères. Notre petit rongeur se sustente dans un endroit fixe et sûr, souvent sous des buissons ou des arbres, parfois même dans un ancien nid d'oiseau.

Le mulot sylvestre n'hiberne pas mais ne s'active qu'au début et à la fin des longues soirées hivernales. Il puise dans les réserves de nourriture accumulées pendant l'automne afin de survivre à la mauvaise saison. Il garde ses provisions dans une chambre spéciale qui fait partie de son réseau de tunnels ou dans d'autres réserves, par exemple un nichoir. Si la nourriture vient à manquer, les mulots sylvestres se mettent dans une sorte d'état de dormance et figent leur corps, économisant ainsi de l'énergie.

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Rollin Verlinde

Habitat

Contrairement à ce que leur nom laisse supposer, les mulots sylvestres n'habitent pas uniquement les forêts. Si la région compte de la végétation basse et quelques pierres disséminées par-ci, par-là pour s'y cacher, les mulots peuvent aussi vivre dans les dunes, les vergers, les parcs, les accotements et les jardins ainsi que dans les prairies et les terrains en jachère. Les mulots peuvent aussi s'installer dans les régions agricoles. En fonction de la nourriture disponible, ils peuvent également s'établir dans les champs et les haies.

Pendant la journée, les mulots sylvestres s'abritent dans un réseau de tunnels souterrain, où ils élèvent leurs petits. Ils creusent ces tunnels à l'aide de leurs pattes antérieures et de leurs dents et peuvent les étendre jusqu'à 50 cm de profondeur. L'entrée de leur réseau plonge à la verticale et leur habitation compte généralement deux sorties. Mais nos rongeurs ne se limitent pas toujours au sol : leurs puissantes pattes postérieures les dotent de talents d'excellents grimpeurs. La nuit, ils escaladent souvent les arbres afin de dénicher de la nourriture.

En-dehors du nord de la Scandinavie, de certaines parties de la Russie et de régions des pays baltes, le mulot sylvestre se retrouve dans toute l'Europe, même dans les îles de la Méditerranée et en Islande. Il peut aussi être aperçu dans le nord-ouest de la Turquie et le nord-ouest de l'Afrique. En Belgique, ce rongeur est assez répandu. Sa présence est souvent confirmée grâce aux pelotes de réjection des chouettes effraies.

Le mulot sylvestre et l'amour

La période de reproduction des mulots sylvestres s'étend de mars à octobre. Quand l'année a donné beaucoup de fruits (les fameuses années de mât), la période de reproduction peut même durer plus longtemps, parfois jusqu'en hiver si les températures restent clémentes.

Les mâles sont sexuellement matures à l'âge de 28 jours, tandis que les femelles peuvent se reproduire à partir de 3 à 6 mois. Après une gestation de 23 à 26 jours, Maman Mulot met au monde 2 à 6 petits aveugles et complètement nus qui ne pèsent qu'1 ou 2 grammes. Après l'accouplement, Papa disparaît du paysage et la mère élève seule ses petits. Pendant 18 à 20 jours, les femelles retournent régulièrement dans leur nid pour allaiter leurs petits. Quand ces derniers pèsent 7 à 8 grammes, ils quittent le nid pour commencer leur nouvelle vie. Même si les mulots sylvestres n'ont généralement qu'une ou deux portées par an, Maman Mulot peut élever trois portées chaque année. Celles-ci se font plus petites au fur et à mesure de l'année, les petits se développent moins vite et ne sont sexuellement actifs qu'une fois leur premier hiver arrivé. Les petits nés très tôt dans l'année peuvent se reproduire durant leur première année de vie et pourront déjà mettre au monde une première portée.

Même si les mulots sylvestres ont une espérance de vie de 18 mois (1,5 an), ils meurent généralement vers l'âge de trois mois.

Relation avec l'homme

L'activité nocturne de ce rongeur empêche en principe les interactions avec l'être humain. Nous devrions pouvoir vivre en harmonie. Les mulots sylvestres sont parfois aperçus dans des environnements fréquentés par l'homme, par exemple dans des bâtiments, des granges et des coins plus sauvages du jardin.

Saviez-vous que...

  • le mulot sylvestre était capable de produire des ultrasons (jusqu'à 70 kHz) pour communiquer ? Ces sons ont une très haute fréquence et ne peuvent être entendus par l'homme que grâce à un équipement spécial.
  • la queue du mulot sylvestre était souvent plus longue que son corps ? Et qu'il ne pouvait pas la soulever ? S'il le fait, la peau de sa queue se déchire et la partie nue meurt. 
  • les mulots sylvestres en captivité pouvaient vivre plus de 4 ans ?
  • toutes les espèces de souris tenaient les noisettes de manière différente et qu'il était possible de déterminer quelle espèce l'avait mangée en vous basant sur les traces de morsures ? Le mulot sylvestre maintient les noisettes devant lui à l'aide de ses pattes antérieures, y fait un trou avec ses incisives inférieures et ronge la noisette en la tournant jusqu'à ce que le trou soit suffisamment grand pour manger l'intérieur du fruit.
  • le mulot sylvestre était l'une des seules espèces de vertébrés capable de survivre à l'hiver grâce aux frondes fertiles des fougères ? 
  • seuls le mulot sylvestre et le rat brun laissaient un tas de terre en forme d'éventail devant l'entrée de leurs tunnels ?
  • les mulots sylvestres léguaient leur réseau de tunnels aux générations suivantes ?