Triton crêté
En Belgique, le triton crêté est plus rare que les trois autres espèces de triton. Si on peut encore l’observer dans plusieurs endroits du pays, sa survie est malgré tout compromise. A la différence des autres tritons, il est plus exigeant au niveau des lieux de reproduction. Il préfère les mares plutôt profondes et riches en végétation. Des zones humides qui ont souvent été mises à mal avec les activités humaines. Plusieurs initiatives comme la création d’une série de mares et de réserves naturelles ont été lancées pour assurer sa préservation.
Reconnaître le triton crêté
Triturus cristatus
Le triton crêté est le plus grand des quatre tritons présents sur notre territoire. Au printemps, le mâle déploie une haute crête en dents de scie, d’où son nom. Cela permet de le distinguer du triton ponctué par exemple, qui possède, lui, une crête ondulée.
- Sa peau a un aspect granuleux, verruqueux et humide.
- Il a une longue crête qui lui parcourt le dos et la queue pendant la période de reproduction.
- Ses doigts sont longs, jaunes et barrés de noir.
- Son dos est sombre, d’un noir profond en phase terrestre.
- Son ventre est jaune vif, avec des gros points noirs, présents aussi sur les flancs.
- Les femelles ont souvent une ligne dorsale plus claire.
Au menu
L’amphibien se délecte de petits invertébrés comme des insectes, des vers, des crustacés mais aussi de petits poissons, de mollusques, ou encore des vers de terre, des chenilles ou de limaces quand il est hors de l’eau. Il peut aussi s’attaquer à des têtards et d’alevins. Les larves sont également régulièrement à son menu. Il est tellement gourmand qu’il peut même s’en prendre aux larves de sa propre espèce.
Habitat
Comme pour les autres amphibiens, le triton crêté partage sa vie entre l’eau et la terre. Il est amateur des campagnes et de paysages ouverts. Il apprécie les plaines et les collines de basse altitude. Le triton crêté aime les bonnes choses de la vie : il va privilégier les points d’eau profonds, ensoleillés, riches en plantes aquatiques et si possible sans poissons. Il va se reproduire dans les mares.
En phase terrestre, il va être aussi actif la nuit que le jour. Mais il va rester caché la plupart du temps afin de se protéger de ses prédateurs comme les oiseaux ou les petits mammifères.
Le triton crêté et l’amour
Au début du printemps, l’animal va retourner à l’eau pour se reproduire. Il va partir à la recherche de zones marécageuses. Le mâle va avoir tendance à défendre de petits territoires où il essaie tant bien que mal de séduire la gente féminine. Le mâle va déposer une poche de semence sur les feuilles de plantes aquatiques. La femelle viendra ensuite y déposer ses œufs. Elle peut en déposer jusqu’à 300 durant une période plus ou moins longue. Les œufs sont blanc-jaunâtre et mesurent 2 mm. Les larves, elles, vont atteindre 50 à 80 mm. Elles ont déjà une petite crête dorsale. La maturité sexuelle survient vers trois ans.
Relation avec l’homme
Depuis une trentaine d’années, un déclin des amphibiens s’observe dans le monde. Ceux-ci sont en effet très sensibles à l’altération et la destruction de leur habitat, au changement climatique, à la pollution, à l’urbanisation croissante, à l’utilisation intensive des terres agricoles ou encore à l’introduction d’espèces exotiques.
Des pressions qui ont pour conséquence de fortement menacer des espèces telles que le triton crêté. Celui-ci se fait de plus en plus rare chez nous. Il a d’ailleurs déjà disparu de Bruxelles. De ce fait, elle est une espèce menacée et protégée.
Saviez-vous que ?
- Le mâle est plus petit que la femelle ? En effet, le mâle mesure environ 14 cm tandis que la taille de la femelle varie entre 16 et 18 cm.
- C’est une espèce dite « parapluie » ? En effet, la conservation de cette espèce peut permettre le maintien de plein d’autres qui partagent le même habitat.
- Les taches ventrales permettent d’identifier de manière individuelle chaque animal ?
- Le triton crêté est parfois comparé à un petit dragon ? Cela est notamment dû à sa crête dorsale dentée.