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Ces insectes qui protègent nos cultures de manière écologique

Prendre soin de la nature est d'abord notre responsabilité. Certains d'entre nous optent pour un jardin sauvage au lieu d'une pelouse millimétrée, d'autres ramassent les détritus en marchant. Mais parfois, c'est la nature elle-même qui se tire une balle dans le pied. Des insectes peuvent par exemple réduire une récolte à néant. Heureusement, il existe aujourd'hui de nombreuses solutions naturelles pour lutter contre ces parasites issus de la nature. Depuis plus de trente ans, Biobest, pionnier mondial de la production de bourdons, est l'une des principales entreprises dans le domaine de la protection naturelle et intégrée des cultures. Karel Bolckmans, directeur de l'exploitation, explique comment cela fonctionne et quels en sont les avantages.

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Flash-back dans les années 1930. Pendant l'entre-deux-guerres, les pesticides chimiques sont apparus comme une solution rentable pour faire progresser l'agriculture. Pendant des années, plantes et animaux mais aussi les humains ont absorbé des substances nocives dont les effets sur la nature et les organismes ne seraient connus que plus tard. Trente ans après, dans les années 1960, Rachel Carson écrivit le livre "Silent Spring". Elle y explique, entre autres, comment l'utilisation à long terme des pesticides a finalement eu un effet sur les oiseaux de proie, au sommet de la chaîne alimentaire. A force d'ingérer des pesiticides, ces oiseaux ont fini par pondre des œufs sans coquille. "Si nous continuons comme ça, plus aucun gazouillement d'oiseaux ne se fera entendre au printemps", a-t-elle déclaré. Karel Bolckmans a également lu le livre de la biologiste américaine. Une lecture qui l'a profondément marqué. Au point de vouloir devenir bio-ingénieur. Aujourd'hui, nous l'interviewons en tant que Chief Operating Officer Biobest sur l'impact que peut avoir la protection naturelle des cultures.

L'effet domino de la protection chimique des cultures

« Le recours aux produits chimiques pour protéger les cultures pendant de nombreuses années et la détérioration des écosystèmes (monoculture) ont provoqué une dégradation du stock d'insectes », explique Karel Bolckmans. « Cela a généré un gigantesque effet domino aux conséquences dévastatrices pour l'agriculture et l'horticulture, mais aussi pour la nature et les hommes. Les préoccupations écologiques se sont alors multipliées, poussant de plus en plus d'entreprises à rechercher des alternatives. Biobest a été l'une des premières entreprises au monde à proposer une alternative naturelle. De nombreux insectes semblent offrir une solution contre certains parasites. Depuis lors, nous élevons des insectes utiles pour les producteurs de plus de 70 pays. »

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Quand la nature affronte la nature

Si nous avons commencé avec une simple production de bourdons, nos activités se sont rapidement étendues à de nombreuses solutions naturelles de pollinisation et de protection biologique des cultures. « Les insectes bénéfiques avec lesquels Biobest travaille dans le monde entier conviennent aux cultures sous serres en verre, tunnels en aluminium, etc. Nous protégeons par exemple les plants de tomates et de poivrons contre les ravageurs tels que les pucerons. Grâce à nos insectes bénéfiques, ces agriculteurs utilisent désormais 80 à 90% de produits phytosanitaires chimiques en moins. » Les insectes bénéfiques utilisés sont donc adaptés aux ravageurs qu'ils doivent combattre. Biobest travaille en permanence à l'élaboration de nouvelles solutions capables de protéger les cultures vivrières, également contre certaines maladies. « Avant de lancer une nouvelle solution, nous menons des recherches à long terme. Même s'il s'agit d'un protecteur biologique, nous examinons toujours d'abord les effets sur la nature et notre santé », explique Karel Bolckmans.

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Il n'y a pas que les considérations écologiques qui encouragent les producteurs à protéger leurs cultures de façon naturelle. Certains insectes sont aussi capables de résister aux agents chimiques. « Les agriculteurs et les horticulteurs ne peuvent parfois plus utiliser de moyens chimiques pour protéger leurs récoltes. Les insectes sont devenus résistants aux pesticides, de sorte que nos producteurs ne sont plus en mesure de lutter contre le ravageur », explique Karel Bolckmans.

Depuis, la protection intégrée des cultures (IPM ou Integrated Pest Management) est en augmentation. L'IPM signifie que les producteurs utilisent diverses méthodes de protection non chimiques des cultures pour lutter contre les ravageurs et les maladies. « Nos insectes bénéfiques sont donc l'une des nombreuses solutions respectueuses de la nature à même de protéger les cultures. N'outre tâche est de trouver l'équilibre entre les insectes bénéfiques et les insectes nuisibles, avec un minimum de dégâts pour les cultures. »

En savoir plus ?

Jetez un œil au site Web de Biobest pour en savoir plus sur la protection écologique des cultures.

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