Le saule blanc a plus d’un tour dans son sac
Nous connaissons bien le profil de cet arbre adepte des zones humides, car dans nos régions, il peut être taillé de manière très particulière. Et son physique n’est pas son seul point fort : le saule blanc est tout aussi utile en médecine.
Dans certaines régions de notre pays, le saule blanc (Salix alba) se reconnaît aisément à sa forme typique. Cette essence située à proximité des cours d’eau est en effet souvent taillée en têtard, et permettait autrefois de délimiter les parcelles de terrains. Sous cette forme, le saule blanc accueille une faune particulière attirée par les fissures qui se créent dans son écorce au fil des années. Mais l’aspect esthétique n’est pas la seule raison pour laquelle les saules blancs sont taillés ainsi ; les arbres têtards ont un avantage de taille en ce qui concerne la production de bois, et surtout d’osier. Les rameaux qui poussent au-dessus de sa tête sont parfaits pour la vannerie, car ils poussent rapidement tout en restant très souples.
Il est aussi très nectarifère, attirant abeilles et papillons. À l’instar du saule pleureur, la croissance rapide du saule blanc ne lui permet pas d’atteindre un âge vénérable.
Anti-inflammatoire
L’aspect pratique du saule blanc, presqu’insubmersible, vous surprend déjà ? Attendez de connaître ses propriétés médicinales ! Son écorce et sa sève sont riches en acide salicylique, une substance présente notamment dans l’aspirine, mais aussi en cosmétiques, car son pouvoir antibactérien et anti-inflammatoire en fait un excellent allié des peaux acnéiques et permet aussi de lutter contre les verrues.
Reconnaître le saule blanc
Hauteur : 20 à 25 m, parfois jusque 30 m
Feuille : lancéolée (plus large du côté du pétiole) de couleur vert foncé et qui mesure 5-10 cm. Elle est finement dentée et présente de petits poils argentés
Fleurs : arbre dioïque dont les chatons jaunes (mâles ou femelles) apparaissent vers avril, en même temps que les feuilles
Fruits : capsules allongées pourvues de deux valves
Écorce : grise chez les spécimens plus anciens, elle acquiert de profondes crevasses verticales
