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Au cœur de la nature sauvage, 5 femelles portent la culotte

Vous pensiez peut-être que le règne animal était un monde stéréotypé sous hégémonie masculine ? Heureusement, notre nature sauvage accueille aussi beaucoup de femelles fortes et ambitieuses. Il existe même des exemples de sociétés matriarcales dans le règne animal : les femelles y dominent et y déterminent la hiérarchie. Faites connaissance avec ces 5 animaux femelles qui portent la culotte dans la nature.

Chez les abeilles

À la tête d’une colonie d’abeilles se trouve une dame très puissante : la reine des abeillesQueen Bee est la seule femelle fertile de toute la ruche et pendant les mois d’été, elle produit jusqu’à 1500 œufs par jour ! Heureusement, elle est aidée par ses filles : les ouvrières. Elles veillent à ce que la reine ne manque de rien, lui apportent de la nourriture, rangent et organisent la ruche. Des abeilles mâles ou faux bourdons ne sont pas loin. Leur tâche est simple : fertiliser les œufs de la reine. Une fois cette mission réussie, ils meurent silencieusement tandis que les ouvrières continuent de vaquer à leurs occupations.

Chez les chauves-souris

Les chauves-souris sont des mammifères uniques : elles dorment à l’envers, voient avec leurs oreilles et volent avec leurs mains. Leur comportement social est également remarquable. Les chauves-souris vivent dans des colonies matriarcales. En été, les mères et leurs filles se réunissent dans des maternités rassemblées en colonies — séparées des mâles. Ensemble, les femelles se rendent vers un autre lieu de résidence comme des zones abandonnées de bâtiments, des arbres creux, des grottes, etc. Ainsi, pendant longtemps, les chauves-souris femelles se passent de leur partenaire ou de leur père. Ceux-ci se retrouvent dans un endroit différent, seul ou en petits groupes.

Chez les canards

Au fil des ans, les canes ont développé un système ingénieux pour se protéger des… mâles. En effet, canards mâles et femelles ne sont pas toujours sur la même longueur d’onde en matière de relations sexuelles. Les mâles se contentent en effet de sauter sur sa compagne, et l’acte peut parfois devenir féroce.

Les canards mâles sont également à peu près les seuls oiseaux à être dotés d’un pénis. Les autres oiseaux pressent leurs cloaques l’un contre l’autre. Pour éviter toute intimité non désirée, les canes ont donc développé un mécanisme anti-viol : leur vagin est doté d’un dispositif spécifique en forme de spirale. Imaginez : le vagin de la cane tourne dans le sens des aiguilles d’une montre et le pénis du mâle dans le sens contraire. De quoi calmer les plus chaudes ardeurs, non ?

Chez les mantes religieuses

Si vous êtes un mâle mante religieuse, faites vos prières ! En effet, le mâle est incapable de résister — au sens propre comme au figuré — à sa partenaire au moment de l’accouplement. Il est d’abord bon de savoir que les femelles mantes sont beaucoup plus grandes que les mâles. De plus, elles propagent des phéromones (parfums) via leur dos, auxquelles aucun mâle ne peut résister. Lorsque le mâle est prêt à s’accoupler, il se laisse guider par les parfums et s’accroche à l’abdomen de la mante religieuse femelle. Il transmet alors son petit sac de graines via une ouverture de l’intestin.

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Mais cette scène d’amour, d’apparence romantique, ne s’arrête pas là. Les femelles mangent la mante mâle pendant ou juste après l’accouplement. Du cannibalisme on ne peut plus intéressé puisque les femelles ne pensent qu’à une seule chose : engranger assez de force pour élever leurs petits. Ça, c’est du dévouement !

La mante religieuse se trouve principalement en Europe centrale et autour de la Méditerranée. Allemagne, Pologne et Wallonie formaient jusqu’à récemment la frontière nord de leur habitat. En septembre 2019, une population de mantes religieuses européennes a été repérée pour la première fois en Flandre, plus précisément dans le centre du Limbourg. Nous ne savons pas encore avec certitude comment elles se sont retrouvées à cet endroit.

Chez les fourmis

Tout comme les abeilles, les fourmis vivent également en colonies avec une femelle à leur tête. Une femme balaise en organisation. La reine ne reste pas assise sur son trône à « glander » toute la journée. Elle produit des milliers d’œufs du printemps à l’automne, desquels sortiront des ouvrières et des mâles diligents. Les ouvrières entretiennent la colonie, construisent le nid et partent à la recherche de nourriture tandis que les mâles sont chargés de fertiliser la reine. Soit dit en passant, ils n’accomplissent pas leur tâche dans la colonie elle-même.

La reine, suivie d’un essaim de mâles, s’envole pour s’accoupler dans les airs (essaims). Le mâle qui vole le plus haut a l’honneur de féconder la reine. D’où les nombreuses fourmis volantes en été ! Il est très facile de distinguer trois types de fourmis : seules les fourmis sexuellement actives (reines) et les mâles ont des ailes. Les ouvrières, celles que vous voyez le plus souvent dans votre jardin, n’ont pas besoin d’ailes pour vivre. Fait étonnant, une fois la reine fécondée, elle perd ses ailes et commence une nouvelle colonie. Bref, les femelles fourmis sont ambitieuses et ne restent jamais immobiles !

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