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Ces 10 astuces feront de vous un expert en méduses

Cet été, vous avez décidé de rester en Belgique et de gagner la Côte belge ? Découvrez alors dans cet article des informations sur les méduses qui feront de vous un véritable expert en la matière. Car, sachez-le, ces animaux n’ont pas du tout mérité leur mauvaise réputation !

1. Qu’est-ce qu'une méduse ?

Est-ce un animal ? Un champignon flottant ? Ou un sac de gelée vivante ?

Les méduses sont officiellement des cnidaires, une souche primitive de tous les animaux dont le corps se compose d'un sac à tentacules. Les tentacules se composent de cellules urticantes qui contiennent du poison, poison qui paralyse la proie avant d'être dévorée.

2. À quel point nos méduses sont-elles dangereuses ?

Si les espèces que l’on trouve en mer du Nord ne sont pas mortelles, comme c’est le cas dans les Tropiques, une rencontre n’a rien d’agréable. Les cellules urticantes injectent leur venin grâce à un minuscule harpon. Elles sont activées en présence d'un élément déclencheur, comme un simple contact. En cas de piqûre, vous aurez l’impression d’avoir marché sur des orties. Même si cela n’a rien d’agréable, votre vie ne s’en trouvera pas mise en péril. Et puis, la méduse tente uniquement de survivre ! Plus la surface de contact est grande, plus la quantité de poison le sera, et plus l’inconfort sera important. Vous pourriez parfois même ressentir une sensation de brûlure.

Si vous marchez une deuxième fois sur une méduse, il se peut que votre corps fasse une réaction allergique et que vous ayez besoin d'une assistance médicale. Des symptômes d'empoisonnement généraux sont rares en cas de contact avec des méduses belges.

3. L’avant, c’est aussi l’arrière

Il n’y a qu'une ouverture dans le corps en forme de sac de la méduse. Cet orifice fait office de bouche et d’anus. À l’intérieur du corps gélatineux de la méduse, on retrouve par ailleurs de véritables organes, comme un estomac.

Cyanée bleue et méduse rayonnée
Cyanée bleue et méduse rayonnée

4. Comment se déplace une méduse ?

Les méduses n’ont pas beaucoup de possibilités pour se déplacer. Généralement, elles se laissent porter par le courant, raison pour laquelle elles font officiellement partie du plancton. En contractant en rythme leur ombrelle en forme de cloche, elles peuvent orienter quelque peu leur itinéraire. Mais il leur est par contre impossible de nager à contre-courant.

5. Quand allez-vous entrer en contact avec une méduse ?

C’est difficile à dire. Si les plagistes inattentifs marchent parfois sur une méduse échouée, il arrive d’en rencontrer en nageant. Le nombre de méduses présentes dans l’eau varie en fonction du vent, du courant et des marées. Vérifiez donc d’abord toujours la plage avant de vous baigner. Si les méduses y sont légion, faites attention. Les cellules urticantes restent actives même chez une méduse entièrement asséchée.

6. À quelles méduses prêter attention à la mer du Nord ?

  • Méduse commune : La méduse commune a quatre gonades en forme d’oreilles. Elle mesure maximum 40 cm et s'échoue surtout au printemps. Les cellules urticantes ne traversent pas la peau de l’homme.
  • La cyanée bleue : Cette méduse bleue aux longs tentacules est présente en été à notre côte, par vent d’est. Peut causer des lésions cutanées.
  • Méduse à crinière de lion : Son corps est constitué d'une sorte de disque et ses tentacules peuvent mesurer plusieurs mètres de long. Elle est rare dans nos contrées. Peut causer des lésions cutanées.
  • Méduse rayonnée : Elle se reconnaît à ses bandes brunes sur son ombrelle et s'échoue sur nos plages à partir de la mi-juillet. Elle peut également être à l’origine de nuisances. Peut causer des lésions cutanées.
  • Méduse rhizostome : Méduse bleue en forme de boule qui peut atteindre d’énormes diamètres, s'échoue parfois en masse à l’automne. Pas dangereuse.
Gauche : Méduse commune - Droite : Méduse rhizostome
Gauche : Méduse commune - Droite : Méduse rhizostome

7. Et la Galère portugaise ?

La présence de Physalia physalis (aussi appelée galère portugaise ou vessie de mer) en mer du Nord est tout à fait exceptionnelle. Au début du mois de mars 2020, un spécimen s’est échoué à Raversijde. Ce n’est pas une vraie méduse mais un syphonophore, sorte de colonie de polypes avec des tentacules pouvant atteindre 40 m de long. Les physalies vivent habituellement dans les mers tropicales et subtropicales mais peuvent être déportées par les vents sur de longues distances. Le contact avec une physalie provoque une douleur intense immédiate, des zébrures de la peau et des démangeaisons. Le poison peut provoquer un malaise général accompagné de fièvre, nausées, vomissements, vertiges, etc.

8. La vie sexuelle des méduses

Croyez-nous : la vie sexuelle des méduses est aussi peu intéressante que le sujet le laisse présager. Le mâle et la femelle (les méduses changent parfois de sexe au cours de leur vie) libèrent dans l’eau des ovules et des spermatozoïdes. La fécondation survient quand deux cellules se rencontrent. C’est un peu comme le pollen et le pistil pour les fleurs. Un œuf fécondé se transforme en larve qui se fixe sur une surface dure. Il devient une sorte de polype qui libèrera ensuite des petites méduses. À un moment donné, ces méduses se détachent et poursuivent leur vie dans l’océan.

9. Que faire en cas de piqûre de méduse ?

  • Arrêtez de bouger pour ne pas favoriser la dispersion du poison.
  • Rincez à l’eau de mer (pas à l’eau douce, qui stimule les cellules urticantes).
  • Retirez les tentacules avec une pincette ou un coton-tige. Si les tentacules sont invisibles, appliquez de la mousse à raser et retirez-les en les raclant avec une carte de banque (n’oubliez pas de porter des gants !).
  • Appliquer un mélange de bicarbonate de sodium et d’eau de mer (1:1) sur la peau peut soulager.
  • En cas de piqûre d'une méduse rayonnée, trempez la peau dans du vinaigre pendant 30 secondes.
  • La plonger dans l’eau chaude peut en effet stimuler la libération du poison.
  • Consultez un médecin si la douleur persiste ou si les yeux sont touchés.

10. L’urine soulage-t-elle les piqûres de méduse ?

Non, c’est un mythe. L’urine n’a aucune influence sur les cellules urticantes ni le poison et peut même intensifier la douleur. Appliquer de l’alcool sur la piqûre n’a également aucun effet. Le vinaigre ne peut être utilisé qu’en cas de piqûre d'une méduse rayonnée. Dans les autres cas, il provoque l’effet inverse.

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