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Crapaud recherche super-héro !

Nous sommes fin février, et le déplacement des crapauds commence. Dans les carrefours les plus fréquentés, des volontaires s’engagent chaque jour à aider les amphibiens pour qu'ils continuent leur voyage vers la mare qui abritera leurs ébats amoureux. En quoi consiste le travail de ses super-héros ? Notre Nature a suivi deux sauveteurs de crapauds très enthousiastes !

Le jour se lève à peine quand Jessy Broeckx et Sven Boets m’attendent à l’entrée du numéro 14. Équipé d’un seau et d’un bloc-notes, nous partons à la recherche des crapauds.

Une branche dans un seau

La capture se fait via quelques centaines de mètres de barrières à crapauds, placées stratégiquement le long de la route. Les crapauds, grenouilles ou salamandres sont sans cesse à la recherche d'un passage pour traverser la route. Ils longent la barrière jusqu’au moment où ils tombent dans un des seaux enterrés tous les dix mètres. Dans cette “salle d’attente”, ils attendent que leurs sauveteurs arrivent.

"On a établi un système de rotation avec les voisins pour patrouiller sur la route des crapauds", nous explique Jessy. « On s’occupe des weekends, ça ne prend que 30 à 40 minutes par jour. En partageant le travail, ça reste faisable pour tout le monde. » Parfois, une souris tombe dans le piège. « Nous mettons donc une branche dans chaque seau. Les souris ressortent grâce à la branche mais les amphibiens ne savent pas se sauver. »

Aller-retour

L’endroit où l’on aide les amphibiens à traverser n’est pas un lieu de migration comme les autres. Normalement, les animaux se déplacent tous dans le même sens, de leur lieu d'hivernement vers leur mare de reproduction. Mais ici, à Retie, on a dû installer des barrières des deux côtés de la route. « Il y a des eaux stagnantes de part et d'autre de la chaussée », explique Sven. « D’un côté, il y a une mare assez récente dans laquelle des crapauds veulent s’accoupler. Ceux que l’on attrape du côté nord, sont ensuite relâchés du côté sud et vice-versa. » Jessy et Sven ont pris l’initiative il y a quelques années de faire marquer le lieu comme un site de migration de crapauds.

« Plusieurs membres de nos familles habitent dans notre rue, et chaque année la migration de crapauds était de plus en plus animée. On sortait pour attraper les animaux et les relâcher de l’autre côté, mais on ne savait pas vraiment vers quel côté ils se déplaçaient. Maintenant, notre travail est structuré, et on est certain que les amphibiens ne risquent plus d’accident. »

Grande foule

La quantité d’amphibiens capturés à chaque opération de sauvetage dépend fortement du temps. Les nuits douces avec une humidité élevée encouragent un maximum de crapauds, grenouilles et salamandres à sortir. « Parfois, on ne voit plus le fond de notre seau », raconte Sven. « Plusieurs transferts par jour s’imposent donc afin que ce système ne soit pas trop contraignant pour les animaux. »

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Le pic de migration le plus important est prévu dans quelques semaines, mais vous pouvez aider les amphibiens dès maintenant. Sur le site de Natagora, un aperçu des activités de sauvetage est disponible. Si vous avez le temps une ou plusieurs fois par semaine d'aider les amphibiens de votre quartier, contactez votre groupe local.

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