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Prêt pour le light show?

L'excitation est à son comble car, maintenant que les nuits sont les plus courtes, le moment est idéal pour repérer les lucioles. Et observer ces LED naturels est définitivement un spectacle incontournable !

Chaque année, les amoureux de la nature attendent avec impatience cette période. Le phénomène lumineux génère une bonne dose d'excitation car, pour être observable, tous les éléments doivent être au rendez-vous. Nos lucioles ou vers luisants préfèrent se montrer les soirs par temps lourd, dès la fin du crépuscule. Entre 22h30 et 23h30, la fenêtre d'observation est optimale. Ils s'épanouissent mieux dans les zones humides où la pollution lumineuse est faible. Une fois toutes les pièces du puzzle rassemblées, l'enchantement est total.

Un ver ou une mouche?

Heum ! Et si nous vous révélions qu'il s'agit en fait de coléoptères ? Mais franchement, coléoptères flamboyants ou coléoptères lumineux sont des noms pas terribles. Du coup, on a opté pour le nom le plus répandu, un nom attribué en fonction de leur sexe. "Lucioles" pour les mâles. Ils possèdent des ailes et la carapace typique des coléoptères. Les femelles quand à elles ressemblent plus à une larve que l'on pourrait confondre avec un ver, sans ailes ni carapace - d'où leur nom de «vers luisants».

En Belgique, on peut généralement observer les femelles ou les larves du lampyre (ou grand ver luisant), autrement dit des spécimens qui ne volent pas. Mais dans certains endroits, il est aussi possible d'admirer les mâles du petit ver luisant beaucoup plus rare. Ils produisent de la lumière en vol ! Une troisième espèce présente dans notre pays, surtout visible à l'automne, est le Phosphaenus hemipterus, ou luciole à ailes courtes, ou encore ver luisant moindre.

Impressionnistes

L'abdomen du ver luisant contient des organes lumineux dans lesquels l'oxygène réagit avec toutes sortes de substances biochimiques, afin de produire une "lumière froide" vert-jaune. Les vers luisants qui embellissent actuellement Notre Nature ne le font pas pour transformer nos nuits en contes de fées, mais pour impressionner le sexe opposé.

La femelle ne peut pas voler, elle émet donc de la lumière pour attirer les mâles. Elle préfère le faire à partir d'un espace ouvert, pour être le plus visible possible. Si les mâles ne la trouvent pas tout de suite, elle se met à twerker : autrement dit, elle soulève l'abdomen et le balance lentement d'avant en arrière pour attirer l'attention. Une fois l'accouplement terminé, sa lumière s'éteindra. Quand vous sortez pour admirer ces lumières dansantes, vous devenez spectateur d'une sorte d'orgie de scarabées... Le Tomorrowland des insectes!

Cela dit, les larves, les chrysalides et même les œufs peuvent produire de la lumière. Comme les mâles, cette lumière n'ont pas ici une fonction de reproduction, mais servent plutôt comme un moyen de dissuasion contre le danger.

Les leds de la nature

Les lucioles sont non seulement fascinantes à voir, mais aussi à étudier. En 2013, le physicien belge Jean-Pol Vigneron s'est basé sur ces insectes luminescents pour rendre les lampes LED plus économes en énergie. Il y est pavenu en imitant la structure écailleuse de l'abdomen du ver luisant. Grâce à ce procédé, une même source de lumière a produit jusqu'à 50% de lumière en plus !

Où les observer ?

Envie d'observer ces insectes inspirants ? Alors tentez votre chance, des conditions idéales sont prévues dans les prochains jours ! Le lampyre peut être vu dans toute la Belgique, dans les zones humides. Le petit ver luisant, plus rare mais plus spectaculaire, est repérable dans la région des Fourons, dans le Maasland limbourgeois, la Getevallei et dans la forêt de Soignes.

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