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SOS animaux en détresse

La vie n’est pas toujours facile au sein de la nature sauvage… Si un animal est blessé ou désorienté, ses chances de survie sont plus que réduites. Heureusement, il existe des « hôpitaux » pour nos amies les bêtes. Découvrez comment fonctionnent ces structures aux patients si particuliers.

Aujourd’hui, direction Theux, en province de Liège, pour découvrir les activités du CREAVES (Centre de Revalidation des Espèces Vivant à l’Etat Sauvage) de la région de Verviers. Créé en 1980, ce centre se destinait avant tout à la revalidation des oiseaux blessés et handicapés. Les infrastructures ont dû être déménagées 20 ans plus tard et l’ASBL a également changé de nom pour être renommée Le Martinet. En 2011, un nouveau déménagement est au programme : le centre occupe désormais le site du parc Forestia, son emplacement actuel.

Objectif sauvetage

Ce petit monde tourne rond grâce au travail d’une vingtaine de bénévoles, assistés par deux vétérinaires. Chaque année, plus de dix mille animaux passent la porte d’un centre agréé pour y recevoir les soins appropriés. Le but ? Les rendre à la nature une fois leurs blessures pansées. Environ 65 % des petits malades pourront retrouver leurs pénates. Ils seront placés dans l’une des volières ou dans l’étable le temps que les soins fassent effet. Le Martinet compte trois volières : l’une pour les rapaces de grande taille, la deuxième pour les petits rapaces nocturnes et la dernière pour les petits rapaces diurnes.

Les 16 centres de Wallonie accueillent de nombreux animaux, arrivés pour des raisons diverses : buses variables percutées par un véhicule, renards piégés ou encore jeunes hérissons abandonnés. Et les soins à apporter sont tout aussi différents ! Les jeunes animaux seront pris en charge et nourris jusqu’à leur sevrage, les blessés seront suivis par un vétérinaire. Les oiseaux seront quant à eux bagués afin de pouvoir être identifiés et suivis. Les animaux seront ensuite relâchés si leur état le permet. Malheureusement, il arrive que certains ne puissent pas être sauvés ou réhabilités ; ils doivent alors être euthanasiés. Ces infrastructures sont nécessaires, car la cohabitation entre les hommes et les espèces sauvages n’est pas toujours des plus simples et certains animaux sont plus vulnérables que jamais.

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Comment dois-je agir si je trouve un animal ?

N’agissez surtout pas trop vite, car votre intervention peut faire plus de tort que de bien ! Si l’animal semble jeune mais ne présente aucune blessure apparente, mieux vaut le laisser où il est et ne surtout pas le toucher. Il s’agit probablement d’un petit caché par ses parents partis à la recherche de nourriture. Si vous le touchez, ses congénères risquent de l’abandonner. Les oisillons encore déplumés doivent, quant à eux, être remis dans leur nid si c’est possible, car ils ne survivront pas une fois tombés par terre. Notez cependant que cette situation est normale pour le développement de certaines espèces, comme la chouette hulotte. Si vous constatez que l’animal semble toujours aussi perdu quelques jours plus tard, s’il est blessé ou malade, prenez contact avec le centre de revalidation le plus proche de chez vous en vous référant à la liste ici. Attention : certaines antennes se spécialisent dans un seul type d’animaux et pourraient donc refuser de prendre en charge votre petit protégé ; référez-vous à la liste pour en savoir plus. Soyez toujours très prudent en attrapant l’animal ; privilégiez l’emploi d’un tissu afin de ne pas le toucher à mains nues car il pourrait se défendre et l’un de vous pourrait être blessé dans la panique. Maintenez-le au chaud dans une boîte de transport aérée et fermée pour éviter de le stresser et ne le nourrissez pas.

Les centres de revalidation organisent des permanences durant lesquelles vous pourrez leur déposer l’animal. En-dehors de ces horaires, ils mettent à disposition des sortes de boîtes où vous pourrez mettre votre protégé à l’abri. N’oubliez surtout pas de prévenir un responsable (par téléphone). Quand l’animal aura été pris en charge, les centres vous tiendront généralement au courant de son état de santé.

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Puis-je apporter mon soutien à un centre CREAVES ?

Une aide est toujours la bienvenue ! De nombreuses structures ont besoin de matériel, comme par exemple des journaux pour fabriquer des abris pour les hérissons, des bouillottes et des cages (oiseaux, rongeurs, …). Le début de l’hiver est une période sensible, n’hésitez pas à téléphoner ou à visiter la page Facebook du CREAVES auquel vous souhaitez léguer du matériel. Les différentes antennes ont aussi besoin de nourriture : graines pour oiseaux, croquettes, pâtée pour chiens et chats… En cas de doute, posez la question au centre le plus proche de chez vous.

Les CREAVES reçoivent des subsides de la Région wallonne, mais ceux-ci sont loin d’être suffisants. Si vous le souhaitez, vous pouvez également faire un don financier : une structure comme celle du Martinet de Theux a besoin de 40 000 € pour pouvoir subsister. Vous pouvez aussi aller plus loin et proposer votre temps sous forme de bénévolat ; nombreux sont les centres qui ont besoin de volontaires pour nettoyer les infrastructures ou pour conduire les pensionnaires lorsqu’ils doivent être transférés ou relâchés. Si vous disposez d’une expérience probante dans le domaine des soins animaliers, vous pouvez également demander à rejoindre l’équipe de soigneurs.

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