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Photo: Pascal Jonckers

Un petit héron à Kruibeke

Aux abords du ruisseau à Rupelmonde, il est possible de rencontrer, ces jours-ci, un oiseau très spécial. Un jeune héron bihoreau y a été repéré pour la toute première fois. Il ne s’agit pas d’un canard mais d’une petite espèce de héron plutôt rare chez nous.

Le fait que la famille de hérons ait choisi cet endroit pour se reproduire est une très bonne nouvelle, selon Lieven Nachtergale de l’ANB (Agentschap voor Natuur en Bos, l’équivalent flamand du Département de la Nature et des Forêts en Wallonie). « Ces cinq dernières années, nous avons travaillé de manière intensive à la restauration des polders de Kruibeke. Aujourd’hui, nous en récoltons le fruit. »

Les rêves les plus fous d’un défenseur de la nature

Avec le projet LIFE Scalluvia — qui représente une partie du plan Sigma visant à donner un nouvel élan aux zones naturelles de l’Escaut — 90 hectares de forêts d’aulnes et de ruisseaux ont été transformés en véritable paradis pour les plantes et les animaux. Les berges ont été réduites, les déchets ont été enlevés et des canaux ont été construits. Cette initiative offre une chance supplémentaire aux plantes de rives et aquatiques de se développer. De plus, cela améliore la qualité de l’eau et renforce la biodiversité.

“Toutes ces démarches ont été entreprises pour adapter de manière optimale la zone aux besoins de certaines espèces animales disparues », déclare Nachtergale. « Avec ces travaux de réhabilitation, nous avons notamment essayé d’attirer la loutre et le butor étoilé. Mais que le héron bihoreau vienne ici se reproduire, nous ne l’avions même pas imaginé dans nos rêves les plus fous.”

L’enthousiasme était au rendez-vous lorsque, l’été dernier, plusieurs observations du héron ont été rapportées. “Le premier à avoir été repéré était un spécimen adulte facilement reconnaissable car une ancienne fracture était visible sur l’une de ses pattes. Un peu plus tard, les observateurs remarquèrent deux hérons en même temps.” 

Un poussin solitaire

On a rapidement supposé qu’il s’agissait d’un couple. Il n’a pas fallu longtemps pour en obtenir la confirmation. “Quelle joie de découvrir un peu plus tard un jeune héron bihoreau ! Nous ne sommes pas sûrs à 100% mais nous pouvons dire qu’il y a de grandes chances que le couple se soit reproduit dans le ruisseau de Rupelmonde.” 

En ce moment, les parents ne sont plus visibles dans le polder de Kruibeke. Ils ont déjà migré vers leur zone d’hivernage en Afrique. Le jeune, quant à lui, restera probablement encore quelque temps dans la région qui l’a vu naître.

À propos du héron bihoreau

Le patronyme flamand de ce héron est « kwak » en référence au son typique qu’il produit et résonne comme une douce musique aux oreilles de nombreux ornithologues. Le héron trapu  a une apparence très reconnaissable avec ses yeux rouges et ses plumes blanches dans le cou. Il reste néanmoins difficile à repérer car il chasse principalement au crépuscule et dans le noir.

Pour en savoir plus sur le héron bihoreau et son habitat, rendez-vous ici.

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