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Votre chat chassera moins grâce à ces astuces

Depuis plus de 9 000 ans, les chats domestiques vivent paisiblement à nos côtés. Ils ronronnent quand vous leur servez leur repas, réclament un peu de votre temps pour êtres caressés, perturbent nos réunions sur Zoom et gardent notre fauteuil bien au chaud. Et pourtant... ils mènent une double vie de tueurs impitoyables. Une habitude bien fâcheuse pour leurs proies qui ne sont même pas toujours dévorées, mais également pour la biodiversité. Non, nous n'exagérons pas, certaines espèces se sont éteintes à cause des agissements de Minou ! Parce que c'est dans sa nature ? C'est en partie vrai, mais cela ne signifie pas que vous ne pouvez rien y changer.

Un oiseau mort : une trouvaille désagréable

La lutte entre les écologistes qui souhaiteraient garder les chats enfermés et les amoureux des matous qui veulent laisser Minou explorer le monde ressemble parfois à une chasse aux sorcières. Mais tout n'est pas noir ou blanc. Aucun propriétaire de chat(s) n'aime retrouver un oiseau mort sur le tapis, et il existe pourtant des écolos convaincus qui laissent sortir leur félin. Nous, nous parions que les deux parties peuvent se mettre d'accord sur des solutions cat-friendly pour réduire le nombre des victimes des chats !

 

Une clochette pour chats ?

Certains scientifiques britanniques devaient aussi envisager cette solution quand ils ont créé une étude à grande échelle évaluant l'efficacité de mesures courantes (et moins courantes) pour contrecarrer l'instinct de prédation des chats. Au total, 355 chats provenant de 219 foyers ont été soumis à un test. Dans un premier temps, le comportement de prédation de chaque chat a été étudié pendant une période de 7 semaines. Ensuite, chacun a été soumis à l'un des cinq protocoles supposés réduire leur appétit pour la chasse (certains chats faisaient simplement partie d'un groupe de contrôle). Après une période de transition, le nombre de proies a été recompté. Il en est ressorti que le port d'une clochette ne faisait aucune différence. La plupart des chats étaient capables de maintenir leur cou immobile et de chasser sans faire tinter leur clochette.

Une alimentation riche en nutriments réduit le nombre de victimes

L'une des techniques qui permettrait de réduire efficacement le nombre de morts est l'apport d'une nourriture fortement protéinée. En offrant une alimentation riche en viande, vous encouragerez votre chat à réduire son nombre de proies.

Jouez 10 minutes par jour avec votre chat

Pour que votre chat exerce ses griffes, il suffit de jouer avec lui chaque jour. Une initiative couronnée de succès : les chats qui étaient stimulés de cette façon et avaient ainsi l'occasion d'exercer leurs techniques de chasse sous contrôle ressentaient moins le besoin de s'attaquer à de vraies proies. Cinq à dix minutes par jour avec différents jouets sont suffisantes et à la portée de tous les propriétaires de chats.

Les collerettes effraient les oiseaux

Des cols spécialement conçus pour les chats aux couleurs de l'arc-en-ciel sont vendus à l'étranger. Ces collerettes sont surtout utiles pour réduire le nombre de victimes volantes. Ce n'est pas surprenant étant donné que les oiseaux voient beaucoup plus de couleurs que les petits mammifères. Attention : les participants à l'étude ont décrit la collerette comme un accessoire « ridicule » et ne comptaient pas la réutiliser par la suite – malgré l'effet positif sur l'instinct de prédation de leur chat. Minou doit-il aussi devenir une fashion victim ?

Les labyrinthes à aliments n'ont pas eu le moindre effet

Placer des aliments dans des « labyrinthes » ou des jeux éducatifs où l'animal doit ouvrir des compartiments pour obtenir sa récompense s'est montré contre-productif. L'idée était que les chats seraient beaucoup plus stimulés et ressentiraient moins le besoin de se confronter à d'autres défis. On peut cependant se demander si les matous ont eu le temps de s'habituer à leur nouveau hobby. Peut-être ont-ils simplement été frustrés que leur nourriture soit moins accessible et ont-ils chassé davantage pour cette raison.

Autres recommandations

Le point intéressant de cette étude est que les chercheurs se sont efforcés de limiter le moins possible les libertés des chats. Les tigres de salon participant à l'étude pouvaient toujours sortir quand ils le souhaitaient et se mouvoir librement. 

Les mesures limitant les mouvements des chats n'ont pas été considérées, même si ce sont les plus efficaces. De plus en plus de gens font construire un « catio », soit un patio pour chats, souvent pour empêcher leur félin d'être confronté aux dangers de la route tout en lui laissant accès aux souris. Un nombre croissant de propriétaires de chats promènent également leur animal en laisse ou dans des sacs à dos, appelés « cat explorers »​. Même si cette technique vous vaudra encore des regards étonnés en Belgique, il se peut qu'elle entre dans la norme un jour !

Si vous ne pouvez pas vous résoudre à garder votre chat à l'intérieur ou à limiter ses mouvements, surveillez son alimentation et offrez-lui chaque jour un moment pour jouer. Fournissez-lui un repas bien nutritif avant qu'il ne parte explorer le monde. Gardez-le enfermé quand la nature est la plus fragile : une heure avant et après le lever et le coucher du soleil. Des oiseaux nichent près de chez vous ? Privez Minou de sortie pendant quelques jours quand les jeunes apprennent à voler.

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