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Entre nature et loisirs

Les jours de beau temps sont propices à la (re)découverte de la nature et ses merveilles. Nous avons opté pour le domaine provincial de Chevetogne, où les amoureux des activités sportives côtoient les promeneurs désireux de visiter un superbe cadre naturel.

Cette semaine, la météo était au rendez-vous. Pour profiter de l’été qui s’annonçait, nous avons décidé de nous rendre dans une partie de la province de Namur : le domaine provincial de Chevetogne. Les promesses de l’endroit ? Piscine, terrains de sport, jardins thématiques et surtout promenades de plusieurs kilomètres au sein du domaine (qui compte tout de même plus de 600 ha) et dont certaines sont tout à fait accessibles aux PMR. Nous entrons l’adresse dans le GPS, et c’est parti pour une aventure !

Un écrin de verdure… et des curiosités

À mesure que nous nous rapprochons, nous commençons à voir des panneaux indiquant le domaine. Attention cependant, car ils ne sont pas toujours faciles à apercevoir, et l’entrée se trouve légèrement avant le point indiqué par le GPS. Pas d’inquiétude, vous verrez les pancartes. À l’entrée, nous recevons une carte ; le lieu est gigantesque, et nous savons d’emblée qu’il nous sera impossible de tout faire en une seule journée. Nous décidons donc de nous concentrer sur les sentiers de promenade et les jardins.

Nous souhaitons commencer par le NEM, un acronyme appétissant qui désigne le Nature Extraordinary Museum. On nous promet un musée « pas comme les autres » où l’on découvre la nature différemment. Après avoir passé les portes, nous comprenons pourquoi. Le NEM est construit comme un cabinet de curiosités divisé en deux parties : la nature qui fait peur, et la beauté de la nature. La partie gauche comprend en effet des éléments étranges dont un minotaure (!) et plusieurs sirènes. Les œuvres présentes ici sont des créations d’artistes ou des objets retrouvés dans le château. La partie droite, quant à elle, expose des scènes inspirées par les créatures naturelles (grenouilles et insectes dansants en tête) et les représentations de divers jardins ; l’arrière est même ouvert sur un jardin japonais dont l’eau a été remplacée par de jolies pierres bleues. Il est possible d’emprunter un livre dans la bibliothèque du musée pour le lire dans ce cadre original.

À gauche, le jardin japonais ; à droite, une "sirène"
À gauche, le jardin japonais ; à droite, une "sirène"

Nous repartons et longeons le chemin qui nous fait contourner le Mont Fuji, une butte artificielle créée grâce aux terres évacuées de la zone humide, puis nous arrivons vers les premiers jardins. Nous sommes accueillis par un nain de jardin gigantesque qui semble nous observer depuis son banc. Nous continuons vers le château pour emprunter le sentier ornithologique. En chemin, nous passons par le parc paysager et ses séquoias. Le bâtiment a été construit en 1868 par Henri Beyeart, le concepteur de la célèbre Banque Nationale de Bruxelles, du Château Marnix de Sainte-Aldegonde et du jardin du Petit Sablon. Transformé en hôpital de campagne pendant la Première Guerre mondiale par la baronne Maria de Villegas de Saint-Pierre, le château et son domaine sont finalement rachetés par la province de Namur après le décès du dernier propriétaire, en 1969, et deviennent le domaine touristique que l’on connait aujourd’hui.

Des jardins extraordinaires

Nous continuons vers notre objectif et trouvons rapidement le sentier ornithologique, non sans avoir fait un détour par la ferme et avoir salué les chèvres. Le sentier est ponctué de points d’eau et entouré par des bois. Nous avons l’occasion d’apercevoir plusieurs canards et parvenons à photographier un écureuil qui ne prête absolument pas attention à notre présence. Nous entendons en effet de nombreux chants d’oiseaux, mais il nous est impossible de déterminer seuls et sans aide de quelles espèces il s’agit. Nous observons les prairies en contrebas avant de nous rendre compte que nous avions dévié de notre route.

Après une traversée des bois qui nous semble interminable, nous atterrissons au Woodland Garden, qui n’est pas sans nous rappeler les jardins anglais avec ses rhododendrons et sa structure en bois. En empruntant le pont en hauteur, nous pénétrons dans la charmille et ses topiaires. L’odeur des fleurs qui bordent le sentier est entêtante ; nous passons devant une sculpture géante de coquillage et tournons ensuite en direction du jardin des plantes médicinales. Celles-ci sont en pleine floraison ; un régal pour les yeux ! Malgré sa surface réduite, le jardin compte de nombreuses plantes de nos contrées : rhubarbe, digitale, absinthe, centaurée des montagnes, guimauve officinale… et même des légumes, un étang avec des carpes koï et un petit ruisseau !

Nous empruntons le sentier Martine (dédié à l’héroïne de la littérature enfantine du même nom) et arrivons à la partie nommée « la folie des ronces », où un joli kiosque trône au milieu des arbres. Nous apercevons un bâtiment plus bas qui nous donne envie de descendre investiguer. Il s’agit d’un trou, mais pas n’importe lequel : c’était un trou de hobbit ! Nous y avons vue sur les étangs qui font la renommée du domaine, et nous les rejoignons non sans nous arrêter devant la cascade artificielle où ont été exposées des licornes en métal.

La zone humide

Nous suivons le sentier accessible aux PMR qui longe les étangs et observons les visiteurs qui ont opté pour une balade en barque. Le cadre est enchanteur et plutôt relaxant ; des bancs ont été disposés çà et là pour permettre aux marcheurs de prendre un pique-nique bien mérité le long des étangs – si du moins ils ne préfèrent pas opter pour la Brasserie sur l’Ô. Nous continuons sur le sentier en direction de la zone humide et admirons les pagodes de style chinois qui ont été dressées au bord de l’eau. Deux cygnes tuberculés et quelques canards colverts fouillent la vase à proximité.

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Nous voici enfin dans la zone humide. Point de hutte ou de barrage dans cette partie de la zone, mais nous avons confirmation que des castors se sont installés en observant les filets de protection qui entourent certains arbres afin d’éviter que nos rongeurs y posent leurs dents. Par contre, nous avons l’occasion d’observer des libellules et demoiselles qui virevoltent autour des marécages. Nous remontons vers le sentier pour rejoindre l’entrée, car il est déjà temps de repartir et nous avons une longue route à faire. En chemin vers la sortie, nous constatons que plusieurs statues représentant des chevaliers (les quatre fils Aymon) pointent vers une plaine de jeux où est schématiquement représenté le Cheval Bayard. La traversée des bois nous apporte un peu de fraîcheur bienvenue. Nous n’avons en effet pas eu le temps de parcourir la totalité du domaine, mais nous repartons satisfaits de notre visite en nous promettant d’y revenir.

Infos pratiques

Infos pratiques

Adresse : rue des Pîrchamps 1, 5590 Chevetogne

Prix : à partir de 10€ par personne en haute saison, 12€/véhicule lors des journées « nature », gratuit pour les moins de 6 ans. Il existe également un abonnement qui vous garantit l’accès au domaine pendant toute la saison.

Horaires : le domaine ouvre à 8h en haute saison et ferme entre 19h et 21h. Attention : vérifiez ici ou au guichet les horaires des activités que vous souhaitez tester ainsi que des coins restauration, car ceux-ci varient.

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