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L'impact de la guerre sur notre nature

Le 11 novembre marque la fin de la Première Guerre mondiale. Réfléchissons un instant à l'impact que cette période de destruction a pu avoir sur la nature qui nous entoure.

Les journaux intimes qui datent de la Première Guerre mondiale nous apprennent que la nature située aux frontières a été presqu'entièrement détruite. Les impacts de bombes ont ravagé le paysage et les grenades ont anéanti les arbres. Des forêts entières ont été coupées pour que les soldats aient une meilleure vue sur l'ennemi. Durant la guerre, le bois était utilisé comme combustible et pour étayer les tranchées. Il n'est donc pas étonnant que cette époque ait été néfaste pour la faune et la flore.

Mais la nature est forte et s'adapte à tout. Elle se restaure souvent rapidement et il arrive que des espèces rares se développent dans les habitats nouvellement formés. La nature est ainsi un symbole de reconstruction et d'espoir.

Le coquelicot : symbole de la Première Guerre mondiale

L'exemple le plus célèbre est évidemment le coquelicot, qui reste un symbole de la beauté qui renaît après la destruction totale. Comme ces fleurs rouges apparaissaient sur les champs de bataille, on pensait à l'époque qu'elles poussaient là où un homme avait été tué. La couleur écarlate venait du sang des soldats tombés au combat. Il s'agit bien sûr d'un mythe, mais ce n'est pas un hasard si les coquelicots s'épanouissaient sur les champs de bataille. Cette plante est une pionnière et fait partie des premières à renaître sur les terres pauvres en nutriments. Les graines peuvent attendre dans le sol pendant des années avant de faire leur retour, par exemple quand une grenade explose dans le paysage.

Les chauves-souris passent l'hiver dans les forts et les bunkers

Pendant les guerres, les forts et bunkers ont rempli un rôle historique crucial. Aujourd'hui, ces bâtiments attirent les chauves-souris, qui y trouvent les conditions idéales pour hiberner. Les fortifications d'Anvers représentent même l'un des « hôtels » pour chauves-souris les plus importants d'Europe occidentale ! Les forts sont humides, la température y est constante, il n'y gèle jamais et les animaux ne risquent pas d'être dérangés. 

L'anthurus d'Archer, invité par les troupes australiennes

Ce champignon a l'air exotique avec ses couleurs vives et ses longs tentacules. Son odeur, en revanche, est moins exotique : en bon membre de la famille des phallacées, le « doigt du diable » dégage une odeur de cadavre en décomposition. Pendant la Première Guerre mondiale, les spores de ce champignon australien sont arrivés en Europe avec les soldats. Ces dernières années (probablement à cause du réchauffement climatique), il apparaît de plus en plus souvent dans notre pays.

Les cratères d'obus offrent un refuge au triton crêté

Du haut de ses 17 cm, le triton crêté est le plus grand de nos tritons. Il est rare en Belgique et est considéré comme vulnérable. Il séjourne dans les régions pourvues de mares profondes et d'arbustes denses ainsi que dans les paysages ouverts. La plus grande population de tritons crêtés se trouve dans la zone naturelle de Tommelen, près d'Hasselt, où ils profitent des 110 mares présentes. Ces dernières ont été créées par des bombardements pendant la Seconde Guerre mondiale.

Découvrez le Chemin des tranchées

Vous souhaitez voir vous-même comment la nature a repris des forces suite à la Première Guerre mondiale ? Rendez-vous au Mastenbos à Kapellen ! Le Loopgravenpad (« Chemin des tranchées ») mesure 1,5 km de long et longe 21 bunkers et des tranchées incroyablement bien préservées. Quatre bunkers peuvent aussi être visités de l'intérieur, pour une expérience unique !

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