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Vallée de l'Ourthe
Vallée de l'Ourthe

5 promenades dans les zones Natura 2000 de Wallonie

La semaine dernière, nous vous présentions 5 régions naturelles hors du commun situées de l’autre côté de la frontière linguistique. C’est à présent au tour du sud de notre pays d’être mis en lumière avec 5 zones Natura 2000 où vous pourrez prendre une vraie bouffée d’air pur.

1. La Vallée de l’Eau Blanche

Située non loin de Chimay, la Vallée de l’Eau Blanche tient son nom des dépôts calcaires emportés par la rivière et s’étend sur plus de 1400 ha. Elle entoure un point central bien connu des amateurs d’oiseaux aquatiques en tous genres : l’Étang de Virelles. Forêts de hêtres, de chênes ou d’érables succèdent aux prairies humides qui font la renommée du lieu, mais les paysages sont aussi variés que les oiseaux qui y nichent : pelouses calcaires, prairies ou roselières accueillent une faune et une flore variées qui ne vous laisseront pas indifférent. Les chiroptérologues amateurs ou professionnels y trouveront aussi leur bonheur, car le site est un havre de paix pour de nombreuses chauves-souris telles que le grand rhinolophe ou le vespertilion des marais. Et comme le respect de notre nature s’apprend dès le plus jeune âge, des stages nature sont organisés en été pour les petits et les plus grands dans le cadre de l’Aquascope.

En pratique

En pratique

À ne pas manquer : l’Aquascope de Virelles, centre d’informations dédié à l’éco-tourisme chargé de la sensibilisation de ce merveilleux site qui organise de nombreuses conférences et animations sur des thèmes variés.

Autres points intéressants : le point de vue sur le village de Lompret dont la grotte (fermée) abrite de nombreuses chauves-souris, le Bois de Blaimont, le Franc Bois et son camp romain

Espèces à observer : le balbuzard pêcheur, la cigogne noire, la gorgebleue à miroir, la lamproie de Planer, le grand rhinolophe, le râle des genêts et l’hirondelle de rivage.

Objectifs Natura 2000 : favoriser la protection et la restauration de l’habitat du râle des genêts, restaurer les prairies et les plaines herbagères, réaménager les zones humides pour accueillir le crapaud calamite et le triton crêté

Visitez la Vallée de l’Eau Blanche

2. La Vallée de la Dyle

Autre vallée mais bien différente, la Vallée de la Dyle se compose des massifs du Bois de Lauzelle, du Bois des Rêves et du Marais de Limelette. Ces trois coins de nature sont un véritable poumon vert pour les habitants de la périphérie de la capitale et offrent plusieurs parcours de randonnée. Ici, ce sont les forêts alluviales qui dominent : ces massifs boisés servent de zones tampons et attirent une végétation inféodée aux milieux aquatiques comme les aulnes mais aussi une faune protégée comprenant notamment des castors d’Europe. Les hêtraies qui peuplent la Vallée de la Dyle n’ont rien à envier aux célèbres forêts de la capitale.

En pratique

En pratique

À ne pas manquer : Le parc du Bois des Rêves, où un parcours VTT, une piste d’obstacles et un sentier pédestre satisferont tous les sportifs amateurs de nature.

Autres points intéressants : la Cressonnière de Pinchart, une ancienne exploitation de cresson, le monastère Saint-André de Clerlande, les étangs de Buston non loin.

Espèces à observer : la sittelle torchepot, le grimpereau des jardins, le castor européen, le maillot de Desmoulin, la fauvette à tête noire, la grenouille rousse.

Objectifs Natura 2000 : restaurer les zones humides, faire revenir les espèces indigènes et supprimer les espèces envahissantes

Parcourez la Vallée de la Dyle

3. La Vallée de la Gueule en aval de Kelmis

Direction la région de la Calamine et le Parc des Trois Pays pour admirer ce site à l’histoire marquée par les mines de zinc et la présence de plomb. Les pelouses calaminaires abritent une faune et une flore que l’on ne retrouve nulle part ailleurs, car les métaux lourds dans le sol ont façonné les paysages de l’est de notre pays. D’anciennes exploitations métallurgiques comme des restes de fours et des bâtiments sont toujours visibles çà et là. Les activités humaines entreprises au siècle passé ont permis de recréer un habitat très rare. Résultat : des paysages ouverts à foison, car le sol contaminé empêche la majorité des arbres de pousser. Les plantes dites métallophytes qui ne poussent que sur les sols très riches en minéraux trouvent ici les conditions idéales pour s’épanouir et accueillent à leur tour une faune rare. La pensée calaminaire est par exemple très prisée du petit nacré, un papillon protégé.

En pratique

En pratique

À ne pas manquer : le site minier de Plombières et sa Maison du Site Minier. Construite en 1645 et devenue le centre de la réserve naturelle, elle retrace l’histoire de la région depuis son exploitation jusqu’à sa transformation en zone Natura 2000. Deux parcours de promenades démarrent depuis ce lieu.

Autres points intéressants : le calvaire de Moresnet-Chapelle, le viaduc de Moresnet qui relie le port d’Anvers à l’Allemagne, la tour panoramique Baudouin.

Espèces à observer : le martin-pêcheur, la pensée calaminaire, la bécassine des marais, le petit nacré, le criquet à ailes bleues, le gazon d’Olympe, le lézard vivipare, l’argus pygmée.

Objectifs Natura 2000 : conserver les pelouses calaminaires ainsi que la faune et la flore particulières qui y sont liées.

Rendez-vous dans la Vallée de la Gueule

La Calestienne entre Frasnes et Doische

Vous recherchez une nature sauvage unique en son genre ? Rendez-vous de ce pas dans cette immense zone Natura 2000 de plus de 2000 ha ! La région, riche en calcaire, est connue pour ses pelouses, ses tiennes et surtout pour ses très célèbres fondrys, dont le plus fantastiques reste le Fondry des Chiens. Les forêts de feuillus qui ont colonisé la région y abritent une flore rare et des arbres morts tout aussi utiles pour la biodiversité. Le paysage a été formé par les méandres de l’Eau Noire, et les dépressions et pelouses calcaires sont un refuge pour de nombreux papillons de jour. Saviez-vous d’ailleurs que le nom « Calestienne » venait du latin « calx » (chaux) et du germain « Stein » (pierre) ? Il signifie donc littéralement calcaire !

En pratique

En pratique

À ne pas manquer : le très célèbre Fondry des Chiens, un gouffre unique en son genre dont la surface abrite des pelouses calcaires. Encore plus impressionnant à voir en vrai !

Autres points intéressants : les grottes de Neptune, les différentes tiennes, ces collines calcaires typiques de la Calestienne, la villa gallo-romaine des Bruyères non loin.

Espèces à observer : l’engoulevent d’Europe, le râle des genêts, la pie-grièche écorcheur, la bondrée apivore, l’alouette lulu, le grand-duc d’Europe, le triton crêté.

Objectifs Natura 2000 : maintenir les pelouses calcaires (milieux ouverts) grâce à la gestion par pâturage.

Ne manquez pas la Calestienne

5. La Vallée de l’Ourthe entre Nisramont et La Roche

La province du Luxembourg est particulièrement riche en zones Natura 2000, et pour cause : de nombreux coins de verdure ont été préservés dans le sud de notre pays. Nous avons opté pour les paysages façonnés par l’Ourthe dans une zone Natura 2000 au cœur du Parc des Deux Ourthes. Les forêts acides et alluviales font le bonheur d’espèces rares telles que la cigogne noire ou le murin de Bechstein, et une population relictuelle de moules perlières vit toujours dans les eaux de la rivière. Les forêts de pente que l’on trouve ici sont particulièrement précieuses pour Natura 2000. Envie d’aventure ? La vallée est aussi très prisée des amateurs de kayak.

En pratique

En pratique

À ne pas manquer : l’ancienne forteresse celtique de Cheslé, pour mêler histoire et nature.

Autres points intéressants : le barrage de Nisramont, l’arboretum du site du Deister, le Belvédère du Deister et sa vue sur La Roche.

Espèces à observer : la cigogne noire, le martin-pêcheur, le pic noir, le castor européen, la moule perlière, le murin de Bechstein, le chabot, la mulette épaisse.

Objectifs Natura 2000 : restaurer les habitats d’espèces indigènes, restaurer les forêts naturelles, planter des espèces indigènes, restaurer le lit de l’Ourthe, enlever les obstacles à la libre circulation de la faune aquatique, lutter contre les espèces exotiques envahissantes.

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